Nouveau couac pour le nouveau stade national. Alors que le chantier a déjà pris pas mal de retard, ce sont désormais les coûts qui s’envolent. Lundi, la majorité DP-CSV a été obligée d’annoncer un surcoût de 18 millions d’euros.
L’échevin Laurent Mosar (CSV) a précisé au conseil communal que des «erreurs» commises par le bureau d’études expliquent une partie de ces coûts supplémentaires. Le reste du montant s’expliquerait par la nécessité d’installer un système de vidéosurveillance, demandé par la police, ainsi que d’autres obligations émanant de la fédération européenne de football (UEFA).
Le coût global du projet passe ainsi de 60 à environ 80 millions d’euros. La Ville de Luxembourg et l’État se partagent le budget. Désormais, une nouvelle négociation avec les édiles de la capitale doit être entamée pour faire participer les instances étatiques au coût supplémentaire. Lundi, le LSAP et déi Lénk se sont abstenus lors du vote du crédit supplémentaire.
Sans compter le retard
Début avril, la bourgmestre Lydie Polfer et le ministre des Sports, Dan Kersch, avaient fièrement invité à une visite du chantier. Entamés début 2017, les travaux de gros œuvre devraient s’achever dans les semaines à venir. Le stade devrait être livré en mai 2020.
En attendant la fin des aménagements extérieurs ainsi que les préparatifs d’ordre technique, le premier match devrait pouvoir être joué en septembre 2020. Le retard est de presque six mois sur le plan initial.
Le président de la Fédération luxembourgeoise de football nous avait confié début avril que la FLF restait en contact permanent avec l’UEFA «pour ne rien oublier et apporter tous les correctifs en cours de route. Parce que si ce stade est livré et qu’il manque quelque chose, c’est fini…». Et ces correctifs semblent bien avoir un important coût.
LQ