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Villerupt-Belval : la course transfrontalière a fait son retour


Les coureurs se sont élancés, avec une soixantaine de marcheurs, en trois catégories : hommes, femmes, et «vétérans», comprendre les plus de 40 ans. (photo Hervé Montaigu)

La course transfrontalière Villerupt-Belval-Villerupt a rassemblé plus de 200 coureurs, dimanche matin. Ces derniers ont pu courir en exclusivité sur le tronçon de raccordement pas encore en service.

C’est sous une pluie fine, mais en étant super motivés que plus de 200 coureurs se sont élancés au départ de Villerupt pour une course transfrontalière de 15 km. Tout un symbole pour une course ressuscitée, la dernière édition datant de 2010.

Cela faisait donc six ans que la course transfrontalière n’avait pas eu lieu, et quelques passionnés ont relancé la machine non sans efforts. Malgré une météo maussade, les coureurs ont répondu à l’appel et ont découvert, au travers du parcours, la nouvelle route de raccordement entre Belval et Audun-le-Tiche qui devrait ravir les travailleurs frontaliers dès la mi-décembre. Plutôt plat, les 15 km ont mêlé de la route, un peu de trail avec le parc de Belval, mais aussi un aspect urbain avec des escaliers pour la partie luxembourgeoise.

Les coureurs se sont élancés, avec une soixantaine de marcheurs, en trois catégories : hommes, femmes, et «vétérans», comprendre les plus de 40 ans.

Le choix d’un parcours de 15 km a été réfléchi pour coller à l’esprit transfrontalier, mais c’est un peu plus long pour les habitués : «Les coureurs sont plutôt habitués à courir des courses de 10 km, donc c’est un petit challenge supplémentaire, ils sont contents de passer un cap. Par contre, du coup, nous avons fait un parcours relativement plat et accessible pour ne pas effrayer les coureurs. Mais les possibilités sont grandes le long de la frontière pour corser un peu le parcours», explique un des organisateurs.

Parcours accessible en fauteuil

En parlant d’accessibilité, deux coureurs en fauteuil ont pu prendrepart à la course, le parcours ayant été jugé accessible pour les personnes à mobilité réduite. Une aubaine pour Jordan Wilmouth qui participe à des courses en fauteuil adapté depuis deux ans : «Je fais partie du club de triathlon de Villerupt (TGV 54), car j’ai commencé le triathlon cette année, avec un vélo adapté et une espèce de petit bateau pour la partie nage. Je me suis assuré que le parcours était accessible avant de me lancer et puis une autre personne en fauteuil a également participé à la course, c’est bien. J’étais accompagné de quatre amis qui se sont relayés pour pousser mon fauteuil et ça s’est bien passé. Les passages d’escaliers à Belval ont pu se faire par ascenseur. La prochaine étape, c’est un semi-marathon au début du mois de décembre à Cork en Irlande.»

Matthieu Gandolfi d’Audun-le-Roman et Laurent Lenclud de Villerupt ont fini la course main dans la main, bouclant les 15 km en 53″11. Les deux amis courent ensemble au club du PHAR de Longwy. Les deux habitués font des courses tous les week-ends dans la région, et la distance ainsi que le parcours les ont intéressés particulièrement : «C’est une distance qui me convient bien, car 10 km c’est trop peu, mais on ne peut pas se permettre de faire un semi-marathon tous les week-ends», explique Laurent. «C’est quand même sympa de traverser une frontière, et puis en tant que frontalier c’est une occasion d’aller au Luxembourg et d’emprunter la route de contournement en avant-première», raconte Matthieu.

Audrey Somnard

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