Après deux incidents survenus en avril dernier, le manufacturier a décidé d’accélérer ses investissements concernant son approvisionnement en huile.
Mi-avril, l’alerte est donnée. L’Attert est polluée par de l’huile. Le responsable est vite trouvé, c’est l’usine Goodyear. Le fabricant de pneus ne nie rien et rassure en affirmant que l’huile qui s’est déversée n’est pas dangereuse pour l’environnement. Et, très vite, la manufacturier décide de réagir en investissant «plus de deux millions d’euros dans l’optimisation et le renouvellement de l’approvisionnement en huile de production à l’usine de Colmar-Berg», souligne John Ries, le directeur de production du site luxembourgeois.
Quelques jours après les incidents d’avril, Goodyear installe deux nouveaux barrages de terre «plus robustes», dixit Rick Makrickas, le manager Énergie du site. S’y ajoute «un système automatique d’analyse d’eau, qui effectue un prélèvement toutes les 24 heures, complète Mike Crawford, manager régional Santé, Sécurité et Environnement. Il ajoute : «Tout va bien. La limite légale est de 5 mg/l et, depuis deux mois, nos analyses montrent une présence d’huile de 0,030 mg/l.»
Une nouvelle «Oil Farm»
D’autres changements plus conséquents sont en cours. Goodyear a avancé la construction d’une nouvelle unité moderne de stockage de ses huiles de production. Appelée «Oil Farm», elle sera terminée d’ici la fin de l’année avant le démantèlement de l’ancienne unité dès le début 2017. Certains canaux d’eaux usées seront renouvelés et équipés de nouvelles technologies de traitement des eaux pluviales permettant la décantation des matières en suspension et le stockage des boues produites.
Enfin, une paroi siphoïde sera installée, en 2017, dans la sortie de la zone de canal afin d’assurer la rétention des matières flottantes. «La nouvelle « Oil Farm » ainsi que les nouveaux canaux et la paroi siphoïde vont nous aider considérablement à éviter de tels incidents dans le futur, assure John Ries. L’environnement a toujours été pris au sérieux par Goodyear et le sera toujours.»
Guillaume Chassaing