Comme partout dans le monde, un élan d’indignation et de solidarité puissant a secoué le Luxembourg ce vendredi, à l’occasion d’un rassemblement contre le racisme et les violences policières, devant l’ambassade des États-Unis.
La génération des années 90 avait tristement le nom de Rodney King en mémoire, ce Noir lynché par la police à Los Angeles en 1991, dont on distinguait à peine les formes sur une vidéo amateur. La génération d’aujourd’hui scande désormais George Floyd, en hommage au Noir tué par la police à Minneapolis, le 25 mai. Un élan d’indignation qui faisait chaud au cœur, ce vendredi après-midi à Luxembourg, autant qu’il interpellait : les choses n’ont à ce point-là pas changé en 30 ans ?
Tous les âges et tous les profils
« En réalité, il n’y avait pas que des jeunes dans le cortège, ont constaté nos reporters sur place. Entre 1 500 personnes de tous les âges et tous les profils se sont rassemblées, selon la police, qui souligne que les participants ont parfaitement respecté les règles sanitaires en vigueur et qu’aucun intervention n’a été nécessaire.
Il y a eu des moments très forts, comme ces instants où la foule a mis un genou à terre. » De nombreux chants ont été repris en cœur également, dont un « George Floyd, George Floyd ! » puissant, ou le désormais fameux « Black lives matter » (Les vies noires comptent).
Reste désormais une question en suspend : alors que de nombreuses populations de la planète s’interrogent elles-mêmes sur le racisme et/ou les violences policières, qu’en sera t-il au Grand-Duché ?
Le Quotidien