Le bal de Zurich est annulé à la suite des annonces faites par le gouvernement. Un coup dur qui pourrait être fatal à l’association LSZ.
Un nombre de places limité par rapport aux éditions précédentes, l’entrée sous Covid Check et même un système d’aération amélioré mis en place à cause du covid-19 : tout avait été prévu. Ce mercredi, les membres de l’association des étudiants luxembourgeois de Zurich (LSZ) auraient dû s’activer autour du montage de la scène et vérifier les derniers détails de l’éclairage avant la grande soirée de samedi. Au lieu de cela, la vingtaine de personnes présentes dans la grande salle de Luxexpo pour les préparatifs du Zürcher Bal (ou bal de Zurich) dévissent les différentes installations fraîchement construites, dans une ambiance loin d’être à la fête. «Nous étions tous ensemble devant l’écran pour écouter le discours du Premier ministre, ce mercredi matin, décrit Pit Bechtold, l’un des membres de l’association. À l’annonce des nouvelles mesures sanitaires, nous étions tous très tristes et démotivés.»
Pas une grande surprise
Fermeture avancée des établissements de l’Horeca, rassemblements de plus de 20 personnes soumis au régime 2G+, masque obligatoire dans les écoles : lors de sa conférence de presse, Xavier Bettel a énoncé plusieurs nouvelles restrictions qui entreront bientôt en vigueur. Parmi celles-ci, le Premier ministre a souligné que «les bals de fin d’année ne pourront pas avoir lieu». En quelques mots, il a mis fin à toutes les questions qui se bousculaient dans les têtes de ceux présents dans la salle de Luxexpo pour laisser place à un terrible désarroi. Depuis plusieurs jours, ils déroulaient les câbles, établissaient la scène avec en tête l’appréhension d’une annulation. «Nous avions été en contact avec la direction de la Santé, plus tôt dans la semaine, et des articles de presse nous avaient préparés à la possibilité d’une annulation», explique Pit Bechtold. «Ce n’était donc pas une grande surprise. Nous nous étions un peu préparés, mais c’est tout de même un moment très difficile.»
Toutes les places pour l’événement avaient déjà été vendues. Après ce coup de massue vient le moment d’annoncer aux 4 500 personnes qui avaient réservé leur ticket que cette soirée de Noël n’aura pas lieu. «Le cœur lourd, nous devons vous informer que cette édition du Bal de Zurich n’aura pas lieu». Voilà comment commence le message publié sur les réseaux sociaux par les membres de l’association. Rapidement, les réactions pleuvent dans les commentaires et les messages de soutien se multiplient. «Franchement ça m’attriste! En plus, vous avez donné de votre temps pour organiser cet événement! Courage!» écrit une internaute.
L’existence de LSZ menacée
Une solidarité dont l’association des étudiants luxembourgeois de Zurich aura besoin en raison de l’énorme manque à gagner que cause cette annulation. Il s’agit pour ces membres de «la soirée la plus importante de l’année» autant en termes d’événementiel qu’en termes de rentrée d’argent. Dans le message posté sur Facebook, cet aspect est souligné : «Même si financièrement l’existence de LSZ est menacée, nous sommes néanmoins fiers d’avoir tout mis en œuvre pour réaliser notre projet.» Derrière les quelques mots empreints de positivité, l’angoisse se répand un peu plus au sein de l’association. En 2020, déjà, le covid-19 avait eu raison de la 60e édition de la soirée.
Pit Bechtold avance la somme de 50 000 euros engagés dans l’édition 2021. Maintenant que le matériel a retrouvé sa place, bien ordonné, au fond des camions, il est temps de faire le point sur la situation financière. «Nous allons rembourser tout le monde dans les jours qui viennent», estime Pit Bechtold. «Mais pour le moment, je suis incapable de vous dire combien nous allons perdre avec cette annulation.» La place pour cette grande soirée de Noël était vendue 25 euros. Avec un calcul rapide, nous obtenons la somme de 112 500 euros de tickets à rembourser.
Une troisième année sous le signe du virus pourrait être fatale à l’association des étudiants luxembourgeois de Zurich. Ses membres gardent la flamme et espèrent pouvoir enfiler leurs tenues chics l’an prochain, histoire d’enflammer la piste de danse et célébrer la fin de la pandémie.
Guillaume Oblet
Mon dieu, ils survivront sans bal. Ils préfèrent crever aux soins intensifs ???
Gudd esou.