La coopérative Ouni a pour ambition d’ouvrir cet été une épicerie bio et sans emballage à Bonnevoie, afin de lutter contre le gaspillage alimentaire et le trop-plein de déchets. Mais la structure n’a pour le moment récolté que la moitié des fonds dont elle a besoin.
Deux-cents membres et 74 000 € récoltés en un mois ! La coopérative Ouni (organic unpackaged natural ingredients), qui souhaite ouvrir un épicerie bio et sans emballage cet été à Bonnevoie, a démarré en force. Mais elle doit continuer sur sa lancée car elle a besoin de 180 000 € au total pour commencer son projet. « Entre l’aménagement, les silos et le loyer, c’est le minimum pour débuter, explique Anne Jacoby, de l’équipe Ouni. Nous espérons avoir le financement avant la fin avril. »
Le principe est simple : pour devenir membre, il faut verser une ou plusieurs part(s), la moins élevée étant de 100 €. « Les membres qui ont donné une seule part représentent environ 50% des investisseurs », estime Anne Jacoby.
Certains membres pourront aussi participer activement au fonctionnement de l’épicerie, à raison de 2 heures par mois, soit 24 heures par an. Tâches administratives, nettoyage, gestions des stocks… Ils seront mis à contribution dans tous les domaines. L’épicerie sera néanmoins gérée par deux personnes de l’équipe et deux employés y travailleront à temps partiel. Ceux-ci jouiront, en plus d’un bénéfice décidé chaque année par l’assemblée générale, de 5% de remise à l’achat sur les produits de l’épicerie.
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Mais le groupe est toujours en cours de réflexion quant au principe du magasin. « Nous sommes en train de choisir le système économique de fonctionnement. Les balances à la caisse et les logiciels coûtent à eux seuls 15 000 € », souligne Anne Jacoby. Car en dehors d’une personne à la caisse et une au comptoir pour tout ce qui est fruits secs, olives, fromages, etc., l’équipe veut que les clients soient actifs. Ils se serviront eux-mêmes grâce à des pompes et des distributeurs pour remplir leurs propres contenants.
Un autre espace, muni de chaises et de tables, sera dédié à un café et à des ateliers de DIY (Fais le toi-même en anglais, c’est-à-dire entre autres du bricolage). « Tout sera possible, affirme Anne Jacoby. On pourra par exemple proposer de l’upcycling, qui consiste à réadapter à ses besoins un objet que l’on utilise plutôt que de le jeter. »
La question de la réduction des déchets au Luxembourg semble donc porteuse : « Notre démarche a du succès car c’est un point sensible, les gens sont au courant de ce problème », note Anne Jacoby.
Anne Damiani / Le Quotidien