Dans le reproche de «manque de respect» formulé par l’opposition déi gréng, le bourgmestre, Gilles Roth (CSV), voit de la «politique politicienne».
L’objet de la discorde : l’ordre du jour des conseils communaux de Mamer depuis deux ans et la place des questions des conseillers communaux au collège échevinal. «Selon l’article 8 du règlement intérieur de la commune, elles doivent normalement être placées au point 1, or depuis deux ans, elles arrivent à la dernière place, explique le conseiller communal déi gréng, Jean-Paul Weydert, dit Jemp. En faisant cela, la majorité (CSV-LSAP) manque de respect à l’opposition (déi gréng).» Le bourgmestre de Mamer, Gilles Roth, se défend en estimant que Jemp Weydert «cite de façon incorrecte le règlement et puis l’ordre du jour est approuvé à chaque début de conseil communal».
Mais les verts de Mamer ont trouvé «un allié» en la personne de Marc Spautz, le président de la fraction CSV à la Chambre des députés, qui vient de récemment demander que les interpellations au gouvernement soient toujours inscrites au point 1 de l’ordre du jour de chaque séance à la Chambre. «On lui a écrit une lettre, annonce Jemp Weydert, pour que son vice-président, qui est aussi le bourgmestre de Mamer, fasse la même chose dans notre commune».
«C’est pénible»
Mais les verts reprochent également le manque d’anticipation concernant l’annonce des dates des conseils communaux. «En janvier, on recevait toujours un calendrier annuel des conseils communaux, indique Jemp Weydert. Depuis deux ans, ce n’est plus le cas. On est toujours prévenus au dernier moment et on a peu de temps pour étudier les documents.» Le conseiller communal déi gréng estime également que «l’ambiance (lors des séances) est pénible et il est difficile d’avoir des discussions sur le contenu. Et en plus, il n’invite plus la presse aux séances.» Gilles Roth s’explique sur ce dernier point : «Je n’ai pas invité la presse lors du dernier conseil communal (NDLR : le 15 février) parce que nous rendions notre avis sur le projet du plan d’occupation du sol sur la structure provisoire d’accueil des réfugiés et je voulais que le débat reste sobre sur cette question.» Le bourgmestre de Mamer conclut : «Tout cela est de la politique politicienne.» La suite au prochain conseil communal, dont «la date n’est pas encore connue», précise Jemp Weydert. Ambiance…
Guillaume Chassaing