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Luxembourg : la chaîne «orange» reportée au 2 décembre


Après la marche solidaire de samedi (photo), ce lundi, devait se former une chaîne humaine contre la violence envers les femmes (Photo : Julien Garroy).

A la suite du drame sur le marché de Noël place Guillaume II, la chaîne humaine contre les violences faites aux femmes a été annulée lundi midi. Explications.

[Actualisation le 26 novembre à 17h15] L’événement aura lieu lundi 2 décembre place Guillaume II, nous a indiqué la Ville de Luxembourg.

Lundi, place Guillaume II, un drame en chassait un autre. Devant l’hôtel de ville plusieurs personnes guettent les passants portant un accessoire, une écharpe ou une veste pour les avertir : «Vous venez pour la chaîne humaine ? Elle est annulée». Celle-ci devait avoir lieu dans le cadre de l’Orange Week 2019 ayant pour objectif la lutte contre la violence à l’égard des filles et des femmes. Cette chaîne qui était à l’initiative de la Ville de Luxembourg aurait dû débuter à 12h pour sensibiliser le grand public. Elle devait faire suite à la marche solidaire qui était organisée samedi à Luxembourg et qui a rassemblé plusieurs centaines de personnes contre les violences faites aux femmes.

Mais à quelques mètres de là, la veille, un petit garçon est mort sous la chute d’une sculpture de glace. Des sculptures qui avaient été commandées par le Luxembourg city office (LCTO). Au dernier moment, la commune a donc averti le public que la chaîne humaine serait annulée ou du moins reportée, espère Claudie Reyland (Déi Gréng) membre du conseil communal de la Ville et présidente de la commission de l’égalité entre hommes et femmes.

«Les chiffres sont alarmants»

«Le temps s’arrête quand il y a un drame pareil, mais bien-sûr, ce qu’on organisait portait également sur un sujet grave. Dimanche ce qui s’est passé était un accident et nous nous voulons dénoncer une réalité qui se passe tous les jours. Les chiffres sont alarmants ! » L’année dernière au Grand-Duché, la police a procédé à 739 interventions liées aux violences, surtout conjugales, faites aux femmes, soit deux par jour. Dans 231 cas, l’expulsion du partenaire violent a été ordonnée par la justice.

Claudie Reyland estime qu’au moins une cinquantaine de personnes auraient participé à l’événement en se basant sur les personnes qui sont venues avant de faire demi-tour et sur les personnes informées par téléphone.

Audrey Libiez

Le combat des femmes sur grand écran

Jeudi 5 décembre à 20h30 aura lieu une séance spéciale dans le cade de l’Orange week 2019, à la cinémathèque de la ville de Luxembourg. Le film #Female Pleasure sera projeté. Cet événement est organisé en collaboration avec le Conseil national des Femmes du Luxembourg, Femmes en détresse et le Collège des Bourgmestre et Echevins de la Ville de Luxembourg.
Ce film-documentaire suisse-allemand de 2018, réalisé par Barbara Miller, a obtenu plusieurs récompenses. Il permet de découvrir la sexualité féminine du XXIe siècle au travers de cinq héroïnes, de cinq pays différents, qui partagent un combat universel : s’affranchir des préjugés, combattre les violences faites aux femmes, conquérir le droit à disposer de son propre corps et avoir une relation sexuelle épanouie égalitaire entre les deux sexes. La projection sera suivie d’une discussion par skype avec la réalisatrice et animée par Andrée Birnbaum (Femmes en détresse).

Cinémathèque de la Ville de Luxembourg, 10 rue Eugène Ruppert,  L-2453 Luxembourg tél : 47 96 26 44

Un commentaire

  1. Stop. Arrêtez les femmes ne sont pas que de victimes. Les femmes ne sont pas enfermées dans un état de soumission. Elles sont libres et indépendantes. Arrêtez cette victimisation stérile. Les femmes valent mieux que ceux qui parlent pour elle.

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