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Luxembourg : les cours d’eau sous surveillance


Au cours du mois de juillet, les niveaux de l’Oesling sont déjà passés à un quart par rapport aux normales. (Photo d'archives LQ).

Les cours d’eau sont sous surveillance cet hiver, car les pluies estivales ont été trop faibles. Des mesures pourraient être prises par le gouvernement si les précipitations ne sont pas au rendez-vous.

L’année 2018 a été l’une des années les plus sèches de ces dernières années, et les cours d’eau et réserves du Lac de la Haute-Sûre en témoignent aujourd’hui.
Selon Carole Dieschbourg, la ministre de l’Environnement, l’année 2018 est même comparable «aux années 2003 et 2011». Dans une réponse à une question parlementaire posée par le député DP André Bauler, elle indique que «le déficit pluviométrique mesuré à travers les stations climatologiques des différents services se manifeste par une différence significative par rapport à la moyenne statistique».
En somme, certains cours d’eau du pays ont soif et c’est la conséquence d’un été trop peu pluvieux. Mais quels cours d’eau sont concernés? Il y a par exemple les petits cours d’eau de l’Oesling, la Clerve, la Wiltz à Kautenbach ou encore la Sûre à Bigonville. La région, qui présente un faible apport d’eau souterraine, a fortement réagi au déficit pluviologique.

Des cours d’eau épargnés

Dans d’autres régions, en revanche, la situation d’étiage est, toujours selon la ministre, «moins dramatique». Ainsi en est-il de l’Alzette à Hesperange ou de la Mamer à Schoenfels, qui ne sont pas passés en dessous des valeurs seuils pendant toute la saison.
Carole Dieschbourg précise que «l’apport des stations d’épuration (eaux traitées réintroduites) représente une partie importante des quantités d’eau présentes dans les cours d’eau pendant les étiages, surtout dans les petits».
Même si l’été dernier a été très sec, l’hiver 2017/2018 avait cependant connu des précipitations jugées normales par rapport à la moyenne trentenaire. Cela n’avait pas été le cas durant les hiver 2014/2015, 2015/2016 et particulièrement à l’hiver 2016/ 2017.
C’est pourquoi, au printemps 2017, avait été lancée une phase de vigilance nationale et une campagne de sensibilisation de la population. Le gouvernement encourageait cette année-là le public à consommer moins d’eau avant l’été.

Des bilans chaque mois

Pour savoir si des mesures seront prises d’ici l’été prochain, il faudra attendre que l’hiver se termine. Car, comme Carole Dieschbourg le précise, «la recharge des aquifères souterrains se fait pendant la période hivernale sans végétation». La ministre précise aussi qu’au Luxembourg «50 % de l’eau potable est produite à partir des eaux traitées du lac de barrage de la Haute-Sûre et 50 % à partir des ressources d’eau souterraines».
À partir du mois prochain, l’administration de la Gestion de l’eau publiera tous les mois des rapports-bilans concernant l’état des ressources. Une nouvelle phase de vigilance pourrait être considérée.
Une étude est également en cours afin d’«identifier la mise en œuvre spécifique pour réduire à court, moyen et long termes la consommation individuelle en eau potable».
Carole Dieschbourg assure que la stratégie mise en œuvre sera appliquée à «tous les secteurs concernés, dont l’industrie, les PME, le secteur de la construction, l’agriculture, les communes et les ménages».

Sarah Melis

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