Accueil | Luxembourg | Luxembourg : les chiffres «effrayants» du suicide chez les jeunes

Luxembourg : les chiffres «effrayants» du suicide chez les jeunes


Le problème du suicide chez les jeunes a été évoqué mardi à la Chambre des députés (Photo : Alain Rischard).

Interpellée par le député Marco Schank au sujet du suicide chez les enfants et les jeunes, la ministre de la Santé dresse le constat suivant : «Il est plus difficile de lutter contre les suicides que contre un virus.»

Depuis plus de deux mois, Paulette Lenert se trouve en première ligne pour maîtriser la crise sanitaire du Covid-19. Bien d’autres problèmes de santé se présentent toutefois, dont un nombre grandissant ayant trait à la santé mentale. «J’ai pris connaissance des chiffres effrayants concernant les suicides», en particulier chez les jeunes, avoue la ministre devant la Chambre. En moyenne, ce sont entre 70 et 80 personnes par an qui passent à l’acte. Le nombre de tentatives est 10 à 20 fois plus important. Parmi les personnes qui se suicident on retrouve 7,35 % de jeunes âgés de moins de 26 ans, «dont une grande majorité dans la tranche des 20-24 ans». En chiffres absolus, ce sont donc entre 6 et 8 jeunes de moins de 26 ans qui décident de se donner la mort. «Chaque suicide en est un de trop», souligne le ministre de l’Éducation nationale, Claude Meisch, également en charge de l’Enfance et de la Jeunesse.

Des formations pour les enseignants

Parler ouvertement du suicide reste rare au Luxembourg. Mardi, le Parlement a profité de la question élargie, introduite par Marco Schank, «pour briser le tabou». «Chacun d’entre nous est confronté à un moment dans son entourage à un suicide. Cela nous interpelle, d’autant plus si des jeunes sont concernés», note le député chrétien-social.
Afin de prévenir les suicides auprès des jeunes, Marco Schank insiste pour que le Centre psycho-social et d’accompagnement scolaires (Cepas), présent dans les lycées, soit renforcé. Le travail de prévention concernerait toutefois aussi les élèves, les enseignants et les parents. La clé serait de parler ouvertement du phénomène et de renforcer le nombre de formations continues.
Le ministre Claude Meisch partage la liste de revendications présentées par le député du CSV. «Il nous faut agir ensemble pour reconnaître les signaux d’alarme», souligne-t-il tout en renvoyant vers le besoin d’accompagner les jeunes «pour qu’ils puissent trouver leur place dans la vie». Souvent, un cumul entre harcèlement moral, stress, violence et maladies peut provoquer un risque de suicide. Dès la rentrée de septembre, les enseignants intéressés pourront bénéficier d’une décharge pour rejoindre leurs 150 collègues ayant déjà suivi une formation de prévention. La ministre de la Santé renvoie en outre vers un guide pratique destiné aux directions des écoles.

David Marques

Un commentaire

  1. Les anxiolytiques de la classe des Benzodiazépines favorisent le passage à l’acte suicidaire, en France l’AAAVAM a fait modifier en l’an 2000 le RCP (Vidal) et les notices, malheureusement les médecins continuent d’ordonner ces drogue légales.

    également mon livre de 2011 « Crimes sous tranquillisants » !

    Cordialement.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.