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Luxembourg : le Hariko s’installe dans la durée


Hariko compte actuellement plus de 500 membres, âgés entre 12 et 26 ans. (Photo : Archives LQ)

Ouvert depuis bientôt un an, le Hariko va poursuivre son aventure au moins jusqu’en 2018.

Peintres, graffeurs, illustrateurs, danseurs… Depuis septembre dernier, une trentaine d’artistes ont élu domicile au Hariko. En contrepartie, ils gèrent des ateliers pour les jeunes. Ce lieu d’échanges et de rencontres va poursuivre sa route encore pendant deux ans au moins.

C’est officiel, on reste.» Marianne Donven, la responsable du Hariko, ne cache pas sa joie. Ouvert en septembre dernier au 1, Dernier-Sol à Luxembourg et initialement pour un an seulement, le lieu d’échanges et de rencontres, qui accueillent une trentaine d’artistes en résidences, et des jeunes de 12 à 26 ans, va poursuivre son aventure. «On le sait depuis quelques jours, poursuit Marianne Donven. C’était le 19 juillet, nous avons reçu le financement de 350 000 euros pour deux ans de l’Œuvre nationale de secours Grande-Duchesse-Charlotte. C’était un grand jour puisque le soir nous avons reçu un prix Etika pour notre action.»

«Une mixité» s’installe

Outre ce financement, Hariko, soutenu par la Croix-Rouge luxembourgeoise, peut également compter sur les trois propriétaires du bâtiment, qui souhaitent restent anonymes. Ils vont continuer de laisser les locaux à la disposition des artistes et des jeunes, moyennant un euro de loyer annuel. «Deux d’entre eux sont revenus récemment, confie la responsable du Hariko. Ils ont discuté avec tous les artistes. Ils sont vraiment ravis du projet.»

Aujourd’hui, Hariko compte dans ses rangs 565 membres, venus de tous les horizons. «Nous avons beaucoup de jeunes demandeurs de protection internationale, indique Marianne Donven. Mais en juin et juillet, nous avons effectué un tour des lycées pendant six semaines pour présenter notre structure aux résidents luxembourgeois. Cela a porté ses fruits. Beaucoup d’entre eux nous ont rejoint et aujourd’hui nous avons une certaine mixité.» Comme le prouvent les ateliers d’été du Hariko-Beach, qui réunissent chaque jour une vingtaine de jeunes de tous les horizons.

Initialement programmé pour être un lieu éphémère, Hariko va continuer de se structurer dans les prochains mois et poursuivre sa raison d’être : «Stimuler les jeunes à participer activement, à créer quelque chose qui vient d’eux-mêmes, à adopter une approche intellectuelle qui aboutira à une expression artistique personnelle et authentique, à une création concrète qui aura un effet sur leur réalité.»

«Nous travaillons sur un concept pédagogique avec les artistes, avance la responsable du Hariko. L’idée est de fonctionner par trimestre. Les jeunes s’inscrivent à un atelier et définissent avec l’artiste un but à atteindre en trois mois comme un spectacle.» Le travail avec les experts de la Croix-Rouge luxembourgeoise s’accentue aussi et Hariko s’ouvre également peu à peu avec aux institutions et foyers d’accueil. Marianne Donven conclut : «Il y a un nouvel élan.»

Guillaume Chassaing

http://hariko.lu/

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