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Luxembourg : flou sur les capacités d’augmentation des logements neufs


Interrogé sur les capacités réelles de construction dans le pays, en dehors des incantations sur les mesures politiques pour favoriser le logement neuf, le ministre Kox n'a pas vraiment répondu (photo d'illustration : Tania Feller).

Les socialistes, via les députés Di Bartolomeo et Cruchten, s’interrogent sur les capacités réelles du Luxembourg à augmenter son parc de logements neufs. La réponse écrite du Ministre du Logement Henri Kox, communiquée ce mardi, est pour le moins évasive.

«Le Luxembourg dispose-t-il de suffisamment de ressources en main d’œuvre pour augmenter, voire doubler la construction de logements ?» En voilà, une question qui taraude le pays depuis plusieurs années. Avec 30 000 logements de retard estimés en 2018, et une main d’œuvre qui est toujours plus frontalière, on peut légitimement s’interroger. Entre 2018 et 2020, le Grand-Duché a gagné un peu plus de 24 000 habitants selon le Statec. Mais en 2018, on estimait qu’il fallait soutenir un rythme de 6 000 logements neufs par an pour accueillir tous les nouveaux habitants, en plus du retard accumulé…

Les derniers chiffres officiels disponibles sont ceux de 2018 : 3303 logements avaient été livrés au Luxembourg cette année-là, maison et appartements confondues. En 2020, 2510 autorisations de bâtir ont été délivrées, ce qui ne renseigne pas sur le nombre de logements effectivement construits.

En janvier 2019, Claude Turmes, alors ministre en charge de l’Aménagement du territoire, avait annoncé qu’il faudrait compter avec l’arrivée de 17 000 nouveaux habitants. Raté : ce sont un peu plus de 12 000 nouveaux habitants qui ont été accueillis cette année-là, selon le Statec.

Dans sa réponse du jour, le ministre du Logement Henri Kox ne donne aucun chiffre. Il s’attarde sur les «initiatives prises pour contrecarrer cette problématique», qu’il divise en deux : initiative pour la «formation d’une main d’oeuvre qualifiée» et initiative pour «améliorer l’image du secteur de la construction». Autant dire, une belle pirouette pour éviter la question. Pour évoquer la plus solide des deux options évoquées, celle de la formation, il faudrait une classe d’âge pour former de nouveaux ouvriers et ingénieurs dans le pays… alors que l’urgence s’accumule aujourd’hui.

Hubert Gamelon

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