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Luxembourg : embarquement dans la tour de contrôle du Findel


Les aiguilleurs du ciel en poste dans la tour de contrôle ne quittent pas des yeux les écrans. Aucun avion ne peut atterrir ou décoller sans leur aval.

À 32 mètres au-dessus de la piste, la tour de contrôle offre une vue imprenable sur l’aéroport de Luxembourg-Findel et même au-delà. Rien de ce qui se passe dans l’espace aérien luxembourgeois ne lui échappe.

Dominant les 4 kilomètres de piste de l’aéroport de Luxembourg-Findel – l’une des plus longues d’Europe – et au-delà, la tour de contrôle est l’interlocuteur des pilotes qu’ils soient au sol prêts à décoller ou en l’air en phase d’approche. 360 degrés pour une vue imprenable sur le tarmac luxembourgeois avec, à bord, deux aiguilleurs du ciel, perchés à 32 mètres au-dessus du sol. Louis et Jeff, l’œil sur les écrans de contrôle, arbitrent les flux, sans pression.

Il est 16h, un gros-porteur Cargo lux demande l’autorisation d’atterrir. « Le transport de fret représente entre 20 à 30 % du trafic commercial », indique François Mathieu le responsable du trafic aérien. Au total, ce sont 800 000 à 900 000 tonnes de marchandises qui transitent chaque année par l’aéroport de Luxembourg. « Nous sommes sur du transport de niche, poursuit le cadre de l’administration de la navigation aérienne (ANA). Luxembourg est spécialisé dans le « live stock » (matière vivante) et les produits pharmaceutiques. » Pour l’anecdote, des conteneurs d’abeilles ont transité par le Findel.

Quelques minutes à peine et c’est un Boeing 777 Qatar Airways qui se présente en bout de piste, quelques minutes avant qu’un vol Luxair pour Londres ne décolle à son tour. Car ce sont bien les avions de ligne qui représentent le gros du trafic aérien, avec une augmentation significative du nombre de passagers puisqu’en 2016, le Findel a franchi le cap symbolique des 3 millions (+ 12 % par rapport à 2015). « L’aviation privée commerciale (business) est aussi en plein boom et représente à elle seule 30 % du trafic. »

« Une gymnastique très complexe »

Et François Mathieu de reprendre : « La difficulté pour un aéroport comme celui de Luxembourg est de jongler avec tous les types d’aéronefs, des 747 de fret aux petits avions d’affaire ou de secours. C’est une gymnastique très complexe. Nous sommes aussi un aéroport de décharge de l’OTAN et il y a des avions de surveillance Awacs qui régulièrement atterrissent et décollent. »

Avec 90 000 mouvements d’avions par an, le Findel doit également juguler les retards et prendre en compte les demandes de vols spéciaux et/ou médicaux entre 23h et 6h. C’est ainsi par exemple que le groupe de rock américain les Red Hot Chili Peppers avait pu décoller de Luxembourg après son concert fin 2016. Le 25 mars prochain, ce sont les Bleus de Didier Deschamps qui bénéficieront d’une autorisation spéciale après leur match de qualification pour la Coupe du monde face au Grand-Duché.

Mais la tour de contrôle n’est que la partie visible de l’iceberg puisqu’en bas, dans le cœur même de l’aérogare, travaillent les services météorologie et information aéronautique qui sont des pourvoyeurs de données essentielles à la navigation aérienne. « Au Luxembourg, les mauvaises conditions climatiques sont susceptibles de poser problème une centaine de jours par an d’où l’utilité des radars au sol », affirme Thierry Hirtz, le responsable qualité. Un investissement de 5,5 millions d’euros au profit de la sécurité, qui demeure « la priorité » de l’ANA.

Catherine Roeder (Le Républicain Lorrain)

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