Le Vauban nouveau fait sa rentrée

Quelque 800 élèves de la maternelle et du primaire vont découvrir, lundi matin, leur nouvelle école. Visite guidée.

Situé à Gasperich, le nouveau campus Vauban est (presque) terminé. Lundi, les 800 élèves de la maternelle et du primaire feront leur rentrée dans leur nouvelle école, avant l’arrivée des lycéens en février.

Ça sent le neuf. Cette semaine, les enseignants, l’équipe administrative et les agents d’entretien se sont attelés à la tâche afin que tout soit prêt pour lundi 8 h 30 et l’arrivée des premiers élèves de la nouvelle école française (maternelle et primaire) du nouveau campus Vauban, situé à Gasperich entre le futur Centre national d’incendie et de secours (CNIS) et le futur Auchan. « Nous sommes dans les starting-blocks , souligne Sophie Dorland, qui vient de vider tous ses cartons (44) dans sa nouvelle salle de classe de maternelle (la «Coccinelle»). C’est très lumineux. Les couloirs sont spacieux ainsi que les espaces extérieurs. »

« Nous sommes très détendus et ravis d’être ici , affirme Pierre Cochet, le directeur de l’école auparavant située avenue de la Faïencerie. Nous avons imaginé cette école en pensant à notre projet pédagogique. Et aujourd’hui, nous avons un bel outil pédagogique. »

Budgétisé à 153 millions d’euros (80 % à la charge de l’État luxembourgeois et 20 % à la charge de l’association Vauban), le campus Vauban verra en février prochain l’arrivée du lycée français, actuellement au Limpertsberg ( lire encadré bleu ). Le terrain total est de 45 000 m2 (un tiers pour l’école et deux tiers pour le lycée).

«L’excellence pour tous»

« La pédagogie a été la constante de notre réflexion pour la construction de ce campus , souligne Bruno Lorrain, le directeur exécutif du Vauban. Nous n’avons pas construit un musée, ni des bureaux, mais un lieu de vie et d’enseignement. Les bâtiments ne sont pas tape-à-l’œil. Ils sont élégants et avec tous les besoins fonctionnels pour les élèves. »

À l’extérieur de l’école française, il y a des cours de récréation avec des jeux pour chaque niveau où tout est fait pour la sécurité des enfants (revêtements mous pour les chutes et des portails de sécurité). À l’intérieur, 34 salles de classe ont été construites dans trois bâtiments distincts (deux niveaux chacun) et reliées par un couloir commun. « Nous accueillerons environ 800  élèves, issus de 23  nationalités différentes , confie Pierre Cochet. Il y aura trois classes de petite section de maternelle, quatre de moyenne section, cinq de grande section, 4 CP, 5 CE1, 4 CE2, 5 CM1 et 4 CM2. Elles compteront environ 24  élèves chacune. À terme, nous aurons six classes par niveau au primaire. » Sans oublier les 55 «adultes», à savoir les 34 enseignants, les dix professeurs de langues (allemand à partir de la grande section de maternelle et anglais à partir du CM2), deux professeurs de gymnastique, un professeur d’informatique, deux bibliothécaires, deux professeurs des écoles remplaçants. Une cellule de remédiation, soutien et prévention sera aussi active dans l’établissement. « Nous accueillons 72 élèves à besoins spécifiques, chacun à des degrés différents et nous voulons les intégrer , indique le directeur de l’école. Notre objectif est l’excellence pour tous. Et l’excellence pour tous, ce n’est pas l’élitisme, mais c’est emmener tous les enfants le plus loin dans leurs compétences. »

Pierre Cochet poursuit  : « On travaille notre projet pédagogique depuis deux ans et nous avons hâte de le mettre en musique. La progression des élèves va être fluide au fil des ans, de la maternelle au lycée. L’apprentissage du français et des mathématiques se déroule en faisant des choses, comme participer à un atelier intitulé la « main à la pâte » et on aura aussi accès aux laboratoires scientifiques du lycée Vauban voisin. On veut aussi que les élèves deviennent des citoyens, qu’ils prennent confiance en eux… Aujourd’hui nous avons les outils nécessaires dans cet établissement pour avancer pédagogiquement. » Bonne rentrée.

Guillaume Chassaing