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Le Südspidol, un concept innovant pour « une médecine d’avenir »


La concentration des trois sites en un Südspidol entraînera des économies de 15% sur les frais de fonctionnement. (photo ministère de la Santé)

Le Südspidol naîtra fin 2023 de la fusion de trois hôpitaux du sud du Luxembourg (lÉmile-Mayrisch à Esch-sur-Alzette, Princesse Marie-Astrid à Niederkorn et Dudelange). Un projet d’envergure, tant par sa taille et son coût que ses ambitions.

Cet hôpital sera constitué de trois pavillons sur le site Elsebrich à Esch-sur-Alzette, à proximité du rond-point Raemerich, de l’université du Luxembourg et des centres de recherche. Le projet, qui rencontre l’unanimité auprès des membres du gouvernement et des responsables communaux, est «un projet important pour le Luxembourg et pour la région Sud», a estimé Lydia Mutsch, la ministre de la Santé, en présentant mardi la loi de financement.

Un projet important de par sa taille, sa raison d’être et son coût. Cet hôpital de nouvelle génération coûtera 541 928 188 euros. L’État participera au financement à hauteur de 80% (433 542 551 euros). Les 20% restants seront assumés par la Caisse nationale de santé (CNS). Comme le prescrit la loi hospitalière, chaque nouveau projet d’infrastructures dont la participation de l’État dépasse la somme de 40 millions d’euros, doit être autorisé par une loi de financement. En outre, le regroupement des trois établissements hospitaliers sur un site unique entraînera des économies annuelles de l’ordre de 15% par rapport aux frais de fonctionnement actuels.

Alors que par le passé le Luxembourg disposait de douze hôpitaux, il n’en existe plus que quatre aujourd’hui à la suite des fusions. «Elles permettent de rassembler des potentiels. Selon la nouvelle loi hospitalière qui entrera en vigueur le 1er avril, nous devons accompagner ces processus et équiper au mieux les hôpitaux de sorte qu’ils puissent pratiquer une médecine d’avenir et soigner le mieux possible les patients», rappelle Lydia Mutsch.

Projet « des chemins courts »

La loi doit aussi permettre de relever les défis que sont le développement démographique et le vieillissement de la population, et créer des réseaux de compétences entre et dans les établissements.

Le Südspidol est un projet «des chemins courts» : entre le médecin et le patient, mais également entre les différents services à travers l’aménagement des bâtiments. L’architecture est intelligente et humaniste, selon ses concepteurs. Ils évoquent un concept innovant qui créera une plus-value pour les patients. Elle passera notamment par l’organisation. Et 81% des chambres seront individuelles, contre 20% actuellement.

«Cette augmentation est due à une disposition de l’accord de gouvernement visant à améliorer les conditions d’hospitalisation et à réduire les risques d’infection dans l’intérêt des patients et du personnel soignant», explique Lydia Mutsch. Sur le même site, le Südspidol permettra le passage d’une unité de soins à une autre, par exemple, de la chirurgie à la rééducation, en passant par la prise en charge gériatrique.

«Les attentes sont grandes de la part du gouvernement en ce qui concerne la prise en charge des patients, la qualité des soins, les soins pluridisciplinaires et les soins personnalisés ainsi que la sécurité à tous les niveaux», prévient Lydia Mutsch, mettant par la même occasion une pression amicale sur la direction du CHEM, qui regroupe virtuellement les trois établissements depuis 2004.

Sophie Kieffer

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