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Le ranger du lac de la Haute-Sûre plébiscité


Le premier ranger de l’histoire du parc naturel de la Haute-Sûre, Tom Schmit, a assuré sa mission de pacification et de médiation. (photos Alain Rischard)

Le premier ranger de l’histoire du pays, Tom Schmit, a largement contribué à sensibiliser les visiteurs du lac au respect de la nature durant une saison estivale par ailleurs relativement morose.

Il est entré dans l’histoire et a parfaitement géré les missions (sensibilisation, médiation, information, surveillance, sécurisation) qui lui incombaient : Tom Schmit, le fameux ranger chargé de veiller au bon déroulement de la saison au lac de la Haute-Sûre, a parfaitement géré son contrat et se dit prêt à assumer de nouveau ses fonctions l’été prochain. La journée de mercredi a été l’occasion de tirer un bilan de la saison estivale et toutes les parties prenantes à ce nouveau projet ont été unanimes : le ranger a assuré et il est d’ores et déjà prévu qu’il soit renforcé par d’autres collaborateurs dès la saison prochaine.

Le bourgmestre d’Esch-sur-Sûre, l’ancien député Marco Schank, a salué le travail du ranger : «Il a permis d’atténuer les nuisances sonores, les dangers liés aux feux pouvant découler des barbecues… Il a joué un rôle exemplaire de prévention et de médiation.» Mais l’édile a toutefois exprimé un bémol : «Il faudra à l’avenir constituer des patrouilles de deux personnes, car il y a six plages au total (NDLR : dont deux hors de la commune) et le ranger ne peut pas être partout en même temps.» Et une autre nouveauté s’est ajoutée à celle de la présence du ranger : un règlement de police a été acté pour les trois communes du parc naturel afin que la force publique dispose d’une base légale en matière de problèmes de salubrité ou de sécurité. Cela dit, Marco Schank rappelle que les plages sont à 95 % la propriété de l’État et, de ce fait, il revendique depuis longtemps l’élaboration d’un masterplan afin que la commission responsable du parc naturel s’engage davantage.

Parkings gratuits, comité interministériel

Marco Schank s’est montré particulièrement satisfait du modèle mis en place pour la saison estivale et il a tenu à le faire savoir : «Malgré le mauvais temps, ce qui signifie également moins de visiteurs et donc moins de nuisances au niveau de la sécurité et de la salubrité, et les restrictions dues au covid (NDLR : une personne autorisée sur 10 m², ce qui correspond à 2 500 places sur les quatre plages de la commune d’Esch-sur-Sûre), le bilan est positif. On avait mis en place un parking de 700 places gratuites à Insenborn et entre 200 et 250 places également gratuites à Lultzhausen. De plus, les week-ends où il faisait beau, une navette gratuite et financée par la commune amenaient les gens sur les plages depuis ces parkings. Il s’agissait d’une stratégie pour inciter les visiteurs à privilégier ces parkings gratuits situés à l’écart des villages, car nous avions augmenté le prix des places de stationnement se trouvant tout à proximité des plages.»

Le ministre Claude Turmes salue la création de ce poste de ranger.

De son côté, le ministre de l’Aménagement du territoire, Claude Turmes, a également tiré un bilan positif de la saison écoulée au Stauséi, tout en précisant que des avancées ont été réalisées : «On a effectivement innové cette saison avec l’engagement d’un ranger, mais nous avons aussi créé un comité de suivi local et un comité interministériel pour agencer l’organisation entre les trois communes du parc naturel surtout durant la saison estivale. Le Sebes, qui gère le lac, le CGDIS, la police grand-ducale, mais aussi l’administration de la Gestion de l’Eau et celle de l’Environnement en font partie, dans le but d’améliorer la coordination entre les trois communes et l’État.» Le ministre écologiste a ensuite rappelé «les principaux soucis qui se posent de manière générale : parkings sauvages, noyades et insalubrité» avant de relever que cette saison n’aura «pas été marquée pas de gros pépins» et de se dire satisfait de la présence plus soutenue de la police depuis deux ans sur les différentes plages et de la coopération de la force publique avec le ranger.

Tom Schmit est le fameux ranger dont tout le monde parle. Originaire du coin, il connaît les lieux comme sa poche. C’est sa région et il l’aime ! Mais pourquoi, au juste, un ranger pour le parc naturel de la Haute-Sûre ? «J’ai entamé mes missions le 1er juin, lesquelles consistent notamment à être à l’écoute des résidents des localités du coin et à faire le lien avec les visiteurs. Il s’agit d’un rôle de médiation avant tout, pour que tout le monde s’entende. Cette saison n’a pas fait affluer une foule immense, mais il y a toujours des problèmes de salubrité par exemple.»

Le ranger note que la saison fut «assez calme cette année», mais il relève un incident : «Une personne a été en proie à des problèmes de respiration. Elle a été prise en charge par le CGDIS alors qu’elle ne le souhaitait pas. Je me trouvais là par hasard et j’ai contacté les secours : deux ambulances et un hélicoptère se sont rendus sur les lieux, car la personne en question ne parvenait plus à s’exprimer et se trouvait en danger. C’était sur la plage de Burfelt. Elle a été transférée dans un centre hospitalier.»

Tom Schmit indique que le courant est très bien passé avec les plagistes. «Une personne sur cent peut-être m’a invectivé et j’ai tout fait pour la recadrer. Et tout s’est bien terminé. Ma mission est vraiment de sensibiliser les gens à la protection de la nature et au respect des résidents des alentours et de leur expliquer les règlements… Certes, je ne peux pas être sur les six plages en même temps, mais je me gare entre celles de Liefrange et de Lultzhausen et je prends contact avec les plagistes et les randonneurs. Même si je ne porte pas d’uniforme et que je n’ai pas le droit de verbaliser, les gens me respectent et évitent les nuisances au maximum. Tout passe par une bonne communication !»

Le ranger ne cache pas être motivé pour rempiler une nouvelle saison, voire plus. Et c’est tant mieux ainsi.

Claude Damiani

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Marco Schank prêt à sortir un nouveau roman

Pour la petite histoire, l’ancien député et écrivain à ses heures perdues (ou pas) s’apprête à sortir un nouveau bouquin «dans les prochaines semaines. Ce sera évidemment un roman policier», la littérature de prédilection de Marco Schank. Ce dernier précise qu’«il sera disponible pour les Walfer Bicherdeeg», les 20 et 21 novembre à Walferdange. Dernière confidence du bourgmestre-écrivain : «Ce roman aura la Seconde Guerre mondiale pour cadre.» Rendez-vous à «Walfer» le mois prochain.

 

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