Après l’effondrement d’une partie de son plafond en mai dernier, le musée européen de Schengen est toujours en travaux. Dans deux mois, tout sera prêt pour accueillir les visiteurs.
Mardi 10 mai, il est environ 18 h 15 quand une partie du faux plafond (environ 40 m 2 ) du musée européen de Schengen s’effondre. Fort heureusement, les trois personnes qui se trouvaient, à ce moment-là, dans la salle des expositions n’ont pas été blessées lors de l’accident. Quant aux dégâts matériels, ils ont été minimes : très peu d’installations multimédias, qui venaient d’être installées, ont été touchées.
Depuis cette date, le musée, inauguré le 13 juin 2011, soit 16 ans après la signature des accords de Schengen, est fermé au public et une partie de l’exposition sur l’histoire de la construction européenne a été transférée à la Koch’haus voisine.
Une fixation défectueuse
« De nombreuses personnes nous ont appelés ces derniers mois , note Roger Weber, le président de l’ASBL Schengen, en charge de la gestion du musée européen. Malgré la fermeture du musée, les visiteurs sont quand même venus en nombre cette année ( lire encadré ci-dessous).»
Dans les jours qui ont suivi l’effondrement du faux plafond, des experts se sont rendus sur place pour déterminer les causes de cet accident. Selon leur rapport, la fixation défectueuse du faux plafond est à l’origine de l’effondrement. Une évaluation des travaux a ensuite été faite par les bâtiments publics. « La fixation et le plafond ont été refaits entièrement ainsi que le sol , indique une porte-parole du ministère du Développement durable et des Infrastructures.
Et comme le bâtiment a une dizaine d’années, on en a profité pour remettre certaines choses aux normes. L’électricité a été refaite, un nouvel éclairage installé, une ventilation ajoutée, ainsi qu’une pompe à chaleur pour réduire la consommation en énergie. Les détecteurs incendie ont également été changés. Les bureaux touchés lors de l’accident ont aussi été réaménagés. Au total, le montant des travaux s’élèvent à 800 000 euros à la charge de l’État. »
Une fête pour la réouverture
Roger Weber, le président de l’ASBL Schengen, complète : « Beaucoup de choses ont été et vont être refaites à l’intérieur. Le musée est beaucoup plus clair qu’avant et va finalement énormément changer. » L’ensemble des travaux, qui reprendront après les congés collectifs, devraient être terminés d’ici la mi-février.
La fermeture du musée européen a donné des idées à la commune de Schengen, propriétaire de la brasserie voisine. « On s’est dit que nous allions en profiter pour faire des travaux d’aménagement du bistrot , confie le bourgmestre, Ben Homan. Il connaît un franc succès et la cuisine n’était plus adaptée. Nous avons donc décidé de réaliser des adaptations en agrandissant la réserve, en installant des chambres froides, en rénovant le plan de travail, etc. Au total, la commune va investir entre 200 000 et 250 000 euros pour ces travaux de rénovation, qui seront effectués en étroite coordination avec ceux du musée. Ils devraient débuter à la mi-janvier et durer environ six semaines », soit jusqu’à la fin février.
Résultat : le musée européen et la brasserie devraient pouvoir rouvrir leurs portes début mars. « Tout devrait être prêt pour le début de la saison, c’est un soulagement , affirme Martina Kneip, la directrice du Centre européen de Schengen. Dès la rentrée, nous allons commencer à préparer un programme de festivités pour cette réouverture. » Le rendez-vous est pris.
Guillaume Chassaing
Plus de 40 000 visiteurs en 2016
La fermeture du musée européen de Schengen n’a pas refroidi les visiteurs. Ils ont tout de même pu voir certaines pièces du musée, transférées à la Koch’haus, et se rendre au Ponton, qui abrite le centre d’informations touristiques et un magasin de souvenirs, sans oublier les œuvres «européennes» qui se trouvent à l’extérieur.
« On a enregistré une belle performance cette année avec un peu plus de 40 000 visiteurs , confie Roger Weber, le président de l’association, qui gère le Centre européen de Schengen. On enregistre une hausse de fréquentation de 2 % par rapport à 2015. » Et avec la réouverture du musée début mars, l’année 2017 pourrait être encore meilleure.