Les autorisations des ministères de l’Environnement et de l’Intérieur ont été émises pour le futur stade national. Le projet définitif sera dévoilé cet été.
Depuis plusieurs semaines, le futur stade national de football et rugby avait disparu de l’actualité. Lydie Polfer en a reparlé mercredi. «On est dans les temps, indique la bourgmestre de la capitale. Le ministère de l’Environnement a émis son autorisation pour la construction le 8 janvier dernier et le ministère de l’Intérieur, le 11 mars.» La prochaine étape, à savoir la présentation du projet définitif, aura lieu, selon Lydie Polfer «avant les vacances d’été», soit courant juillet. «Les choses avancent, poursuit la bourgmestre de Luxembourg. Les travaux devraient débuter, comme prévu, au début de l’année 2017 et se terminer fin 2018-début 2019. Le planning est respecté.»
Désignés en septembre 2014, le groupement allemand Gerkan Marg und Partner et le bureau d’architecture luxembourgeois BENG ont présenté, en juillet dernier, l’avant-projet du futur stade national, qui doit sortir de terre sur un site de 21,4 hectares situés entre la Cloche d’or et Kockelscheuer.
Près de 9 600 places
Ce stade sera construit conformément aux normes FIFA/UEFA (stade catégorie 4) et les normes IRB (International Rugby Borad). Ce stade comprend un terrain de jeu avec 9 595 places assises couvertes pour les spectateurs, des espaces VIP, des kiosques à nourriture, un business-club avec cuisine, des salles et locaux pour la presse, des vestiaires, ainsi que l’aménagement des alentours.
Au rez-de-chaussée seront installés les sanitaires et kiosques, ainsi que les locaux prévus pour les conférences de presse (obligatoire pour les stades UEFA catégorie 4). L’accès à la tribune standard (9 595 places assises, respectant le minimum de 8 000 places assises prévu pour les stades UEFA catégorie 4) se fera également par le rez-de-chaussée.
Au 1er étage sera conçu un business-club, comprenant deux salles de conférences, des sanitaires, une cuisine et un studio de télévision.
Le 2e étage sera réservé aux salles techniques, alors que le sous-sol abritera une surface destinée au stockage de matériel, des postes de travail réservés aux médias, des vestiaires et un parking souterrain avec 159 places pour VIP, respectant le minimum de 150 places prévu pour les stades UEFA de catégorie 4. Le projet définitif ne devrait pas être très différent de cet avant-projet.
Guillaume Chassaing
Estimé à près de 65 millions d’euros
Le futur stade national est un projet commun de l’État et de la Ville de Luxembourg. Il sera financé à 67 % par le ministère des Sports et à 33 % par la capitale.
Pour le moment, et selon l’avant-projet présenté le 17 juillet dernier, le budget pour construire ce stade de 9 595 places sur un site situé entre la Cloche d’or et Kockelscheuer est estimé à 58 millions d’euros, soit 39 millions d’euros à la charge de l’État et 19 millions d’euros à la charge de Luxembourg.
Les coûts ne s’arrêtent pas là. Il faut ajouter celui de la déviation provisoire du CR186 (1,5 million d’euros pris en charge par l’administration des Ponts et Chaussées) et le coût du projet de viabilisation du terrain dénommé «lentille» au Ban de Gasperich-Lot 3 (5 millions d’euros à la charge de la Ville).