Le Centre hospitalier Émile-Mayrisch a renouvelé, en partie, son équipe de direction afin d’affronter de manière optimale les défis de l’avenir, dont les synergies avec le futur Südspidol.
Fort d’une expérience nationale et internationale aguerrie, le Dr René Metz, neurologue, prend la tête du grand établissement hospitalier du sud du pays, et entend bien mettre l’accent sur le travail d’équipe.
Le Dr René Metz, nommé à l’unanimité par le conseil d’administration du CHEM, a d’emblée indiqué que sa mission ne se résumera certainement pas à un «one man show», mais il privilégiera, bien au contraire, «le travail d’équipe». Selon cette volonté, une direction médicale bicéphale a également été nommée, dans un souci de complémentarité. Elle est en effet composée des Dr Romain Schockmel (pour le volet chirurgie) et Serge Meyer (pour celui de la médecine interne).
«Ce binôme répond à un besoin de répartition de compétences, à la nécessité de tirer un trait d’union entre la chirurgie et la médecine interne. Cela s’imposait, car des tensions peuvent arriver au niveau du dialogue, comme cela a notamment pu être constaté durant la pandémie», a justifié le Dr René Metz, qui a aussi évoqué une fin de gestion de crise.
Volonté de transparence et d’éthique
Dans la présentation de sa future démarche managériale, le Dr René Metz, qui dispose d’un CV long comme le bras (parcours académique en Belgique, aux États-Unis et en Suisse, puis carrière professionnelle au CHL durant de longues années), a notamment insisté sur les notions de transparence et d’éthique.
«Je souhaite accentuer la collaboration étroite avec les autres hôpitaux du pays, afin que celle-ci soit encore davantage transparente. De même, je m’attacherai à développer le volet académique, l’innovation, et aurai une attention particulière pour l’éthique des soins, qui est essentielle selon moi», a-t-il tenu à souligner.
La qualité de la prise en charge du patient, de même que la culture de la sécurité et que la garantie d’un développement durable ont également été mentionnées par le nouveau directeur général du CHEM, comme étant autant d’objectifs s’inscrivant dans «le fil rouge» de l’approche qu’il compte suivre, notamment en prévision du très attendu hôpital du Südspidol (annoncé pour 2026), avec lequel des synergies seront nécessairement et inévitablement créées.
Le CHEM représente 2 500 collaborateurs et 280 médecins pour soigner 142 500 patients par an. Il est présent sur trois sites géographiques : Esch-sur-Alzette, Niederkorn et Dudelange.
Claude Damiani
«Aucun membre du CA du CHEM n’a été vacciné contre le Covid»
Alors que la polémique a enflé, ces derniers jours, au sujet de la vaccination contre le Covid du président et des deux vice-présidents du conseil d’administration des hôpitaux Robert-Schuman, dès janvier, et alors que des voix se sont élevées contre ce qui a été considéré comme étant un privilège, le président du CHEM s’est lui montré intransigeant.
En effet, à la question d’un journaliste de RTL, Georges Mischo, le président du CA du CHEM (et député-maire d’Esch-sur-Alzette) a clairement rétorqué, jeudi, qu’«aucun membre du CA du CHEM n’a été vacciné. Les Hôpitaux Robert-Schuman ne sont pas le CHEM et le CHEM n’est pas les hôpitaux Robert-Schuman! Et il n’y a eu aucune discussion par rapport à l’éventualité de l’administration du vaccin à l’un de ses membres», a-t-il assuré.
Un processus de recrutement méticuleux
Le député-maire d’Esch-sur-Alzette et président du CA du CHEM, Georges Mischo, a détaillé la démarche entreprise pour recruter les nouveaux membres de l’équipe de direction du CHEM.
À la suite de la démission du directeur médical, le Dr Claude Birgen, au mois de février 2020, puis de la résiliation du contrat, d’un commun accord, du directeur général du CHEM, le Dr Hansjörg Reimer, en août, Georges Mischo a indiqué s’être retrouvé face à «un chantier». «Dès le départ, j’ai souhaité le maximum de transparence en cherchant deux candidats», a-t-il précisé.
Avant, pour lui, de rappeler, que les deux nouveaux directeurs devaient forcément disposer d’un diplôme de médecin, selon la loi hospitalière, et que le futur directeur général devait être à 100 % occupé à des tâches liées à cette fonction managériale.
«En collaboration avec le bureau de recrutement et de ressources humaines Select, nous avons lancé un appel à candidatures et 300 profils de candidats se sont manifestés. De là, une liste de 35 candidats a été établie, 5 candidats ont été invités à un entretien devant le CA», a spécifié Georges Mischo.
«Nous avons alors pris notre temps avant d’effectuer notre choix final et le CA a désigné à l’unanimité le Dr René Metz, pour relever les fonctions de directeur général du CHEM.»
«Convaincu d’avoir trouvé le bon capitaine»
Georges Mischo est «convaincu d’avoir trouvé le bon capitaine». Concernant l’embauche des deux nouveaux directeurs médicaux, le député-maire a fait savoir que l’objectif était de dupliquer la fonction de directeur médical afin d’avoir une personne spécialisée en chirurgie et une autre en médecine interne à des fins de complémentarité.
«Pendant cette recherche de candidats, la cellule de crise mise en place du fait de la pandémie a fonctionné de manière excellente sous le directeur général faisant fonction Daniel Cardao. Sur 9 candidats retenus par la même entreprise de recrutement, 4 ont été sélectionnés, avant que notre choix définitif se porte sur le Dr Romain Schockmel (chirurgien) et le Dr Serge Meyer (médecine interne). Le CHEM dispose à nouveau d’une équipe de direction au complet, laquelle est forte et compétente. Le CA en est convaincu et la soutient à 100 %», a conclu Georges Mischo.
C. D.