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L’alouette lulu, emblème de la Minette


Pour maintenir ces habitats en bon état, l’ANF fait débroussailler les terrains, dévoiler si nécessaire le sol jusqu’à la roche nue et pâturer les pelouses par le biais de moutons. (Photo : anf/gerd herren)

L’alouette lulu est une espèce qui apprécie particulièrement les anciens sites miniers du sud luxembourgeois.

Une espèce emblématique parce que «le sort d’aucun autre oiseau au Luxembourg n’est aussi étroitement lié aux anciens sites miniers», souligne l’administration de la Nature et des Forêts (ANF). Le pays tout entier ne compte à peine que 35 couples nicheurs, dont au moins 28 dans les anciennes mines entre Pétange et Dudelange. Seulement deux ou trois couples sont connus dans les vignobles de la Moselle. Le Lalléngerbierg (Schifflange/Esch/Kayl) constitue leur principal site de nidification avec neuf territoires. La Minette porte donc une grande responsabilité dans la conservation de cette espèce protégée tant au niveau national qu’européen, rappelle l’ANF.

D’autant que l’alouette lulu, très petite et peu visible, est vulnérable. Tout juste se fait-elle remarquer par son chant mélodieux au petit matin et les soirs de printemps. Dans la Minette, l’alouette lulu fréquente les pelouses sèches avec une végétation courte et peu dense au sol, entourées d’arbres groupés ou isolés.

Une population en augmentation

Pour maintenir ces habitats en bon état, l’ANF fait débroussailler les terrains, dévoiler si nécessaire le sol jusqu’à la roche nue et pâturer les pelouses par le biais de moutons. Mais les promeneurs ont aussi leur part du travail à accomplir. En tant que nicheur au sol, qui y recherche sa nourriture, l’alouette lulu est donc sensible aux perturbations qui peuvent la faire abandonner son nid et son territoire. Les randonneurs et cyclistes sont ainsi priés de ne pas s’écarter des sentiers balisés et de respecter les zones de quiétude indiquées. Les propriétaires de chiens sont par ailleurs invités à garder leur animal en laisse pendant la période de nidification, de mars à septembre.

Les efforts semblent en tout cas payants. Entre 2019 et 2023, selon l’ANF, la population nicheuse a augmenté de 19 à 28 territoires dans les zones protégées de la région. Renseignements complémentaires sur emwelt.lu.