L’ordre du jour du conseil communal de Luxembourg était teinté de vert, lundi. Il y a notamment été question de la protection et de la préservation des près de 21 000 arbres de la capitale.
Luxembourg est une ville très verte qui bénéficie de nombreux parcs sur son territoire et dont les axes routiers sont bordés d’arbres. Elle est également l’unique commune du Grand-Duché à avoir un cadastre des arbres qui répertorie tous les arbres poussant dans le cadre urbain. Ils seraient près de 21 000 et feraient l’objet d’une attention de tous les instants de la part du service des parcs de l’administration communale, comme l’a indiqué l’échevin Serge Wilmes en réponse à une question du conseiller vert François Benoy qui s’interrogeait, entre autres, lundi lors d’une séance du conseil communal de la capitale, sur la stratégie de la Ville en matière de préservation des arbres.
Chaque arbre est répertorié au cadastre et ses informations peuvent régulièrement être mises à jour. Depuis 2012, il inclut également les nouveaux arbres, soit les arbres qui remplacent des arbres malades ou qui viennent s’ajouter. Cent quatre-vingts arbres ont été abattus en 2018. En moyenne, 300 nouveaux arbres seraient plantés chaque année dans les rues de la capitale dans des espaces de 8 à 12 mètres cubes à minimum 1,5 mètre de profondeur. Certains de ces arbres seraient, depuis une dizaine d’années, des essences aptes à s’adapter au changement climatique. Le registre prévoit également des recommandations sur la manière de planter des arbres en fonction des essences et des endroits où ses plantations doivent être exécutées.
Une centaine d’arbres sauvés
La Ville a même mis en place des mesures pour protéger certains arbres dans le cadre de chantiers privés. Certains passent malheureusement entre les mailles du filet. Ce serait le cas du hêtre commun dans l’ancien jardin de la maison Bourg-Gemen au Limpertsberg qui est réaménagé dans le cadre des travaux de construction de l’éco-quartier nommé «Vivre sans voitures», alerte François Benoy, alors que cet arbre remarquable figure au plan d’aménagement particulier (PAP) et au plan d’aménagement général (PAG).
«La loi du 19 janvier 2004, la loi de protection de la nature, indique que des mesures spécifiques doivent être prises en cas de chantier pour protéger les arbres. Le précédent conseil échevinal en a profité pour se donner des lignes de conduite et a développé une procédure à communiquer aux promoteurs et aux maîtres d’œuvre de chantiers», a précisé Serge Wilmes. Si le chantier se trouve à moins de cinq mètres de l’arbre en question, l’arbre doit être protégé. Au plus tard deux semaines avant de commencer un chantier, le promoteur des travaux est prié de prendre contact avec le service des parcs de la Ville pour mettre en place ces mesures de protection. Un état des lieux contradictoire est réalisé sur le terrain concerné avant le chantier et les mesures de protection sont ajoutées au cahier des charges du chantier. Des barèmes d’amendes existent en cas de dommages apportés aux arbres ou au cas où les promoteurs ne respectent pas les mesures de protection. Quatre contrôleurs effectuent des contrôles réguliers sur les chantiers. Ils veillent sur les arbres situés sur le territoire de la Ville, mis à part ceux des cimetières et ceux des terrains appartenant à l’État. Certains, comme le hêtre, sont considérés comme remarquables vu leur grand âge ou leur rareté.
En ce qui concerne le hêtre remarquable au Limpertsberg, les services de la Ville se sont rendus sur place pour constater son état. Il serait dans l’immédiat difficile de déterminer les conséquences du chantier sur sa survie.
Enfin, une centaine d’arbres qui devaient être abattus dans le cadre des travaux de renaturation de la Pétrusse, auront la vie sauve. La Ville et l’État tiennent à conserver l’ambiance sylvestre de la vallée. Seuls les arbres malades ou dont les racines baignent dans le cours d’eau seront abattus. Pour se faire une idée de l’allure qu’aura la vallée après les travaux, un point d’information a été inauguré la semaine passée dans la rue Saint-Ulric à l’ancien emplacement du petit train pour enfants.
La Ville de Luxembourg a saisi l’importance des arbres pour la qualité de vie des citadins. Ils amènent ombre et fraîcheur sans parler de l’oxygène et servent également d’habitats pour de nombreux animaux.
Sophie Kieffer
Nouveau concept de mobilité en gestation
La Ville de Luxembourg prépare un nouveau concept de mobilité dans la continuité des concepts réalisés en 2007 et 2014. «Le collège échevinal a décidé de mettre en œuvre un plan de développement de la mobilité», explique l’échevin Patrick Goldschmidt. «Il n’y est pas uniquement question de mobilité douce, même s’il s’agit d’un point très important de ce plan qui comprendra tous les moyens de déplacement dans la capitale et se basera sur les concepts de circulation à vélo existants. Ce plan est avant tout un document stratégique pour les 10 à 15 ans à venir.»
Un expert externe à la commune sera chargé de constituer un cahier des charges qui permettra de définir les décisions stratégiques à prendre. Son travail durera de 12 à 24 mois. «Il s’appuiera bien sûr sur l’expérience des associations et des usagers, mais aussi sur l’avis de la commission», précise l’échevin. «Le cahier des charges déterminera la forme que prendra le plan et nous permettra de lancer des soumissions pour sa réalisation.»
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