Le projet de loi concernant la construction de la troisième tour de la Cour de justice de l’Union européenne a été déposé. L’inauguration de cette troisième tour est prévue durant l’année 2019. Le coût de sa construction : plus de 168 millions d’euros.
Le projet de loi relatif à la construction de la cinquième extension de la Cour de justice de l’UE a été déposé. La Cour installée au Grand-Duché depuis 1952, a emménagé en 1972 dans le palais construit spécialement pour elle par l’État luxembourgeois. Avec les adhésions des nouveaux États membres, des extensions ont dû être ajoutées. Le lancement de ces chantiers a coïncidé également avec la création de nouvelles juridictions; Le site de la Cour, en plus de ces travaux, a connu de nombreuses rénovations : les annexes A, B et C ont fait l’objet d’une rénovation en profondeur et ont pu être à nouveau occupées par la Cour en 2013.
Mais tous ces efforts n’ont pas suffi… Confrontée à une croissance de l’activité juridictionnelle, et de ce fait du nombre de ses membres, la Cour a dû louer des bâtiments pour abriter une partie de ses services. Pour mettre fin à cette situation, la construction d’une troisième tour a été décidée. Ce projet architectural s’intègre dans l’étude urbanistique qui a été réalisée pour l’aménagement du plateau du Kirchberg dans les années à venir, notamment en ce qui concerne la zone dédiée aux institutions européennes. Le coût de ce projet ne devra pas dépasser les 168 700 000 euros, selon le texte du projet de loi.
Un peu d’écologie
Le programme de construction prévoit des zones de bureaux avec 750 postes (14 850 m 2 de surfaces nettes de bureaux) incluant les archives vivantes et les petites salles de réunion. La tour comprendra également un centre de données, un centre de santé, un espace réservé à la restauration, un espace d’archives particulièrement sécurisé, un atelier de reproduction, des parkings et une station de lavage…
La construction de cette cinquième extension de la Cour permettra aussi de créer une nouvelle entrée au complexe à partir de la rue Charles-Léon-Hammes. Le vestibule d’entrée de la future tour sera relié au rez-de-chaussée de la galerie existante, moyennant la construction d’un grand escalier intérieur. Une entrée supplémentaire et indépendante, située au niveau du socle de la tour, assurera l’accessibilité du centre de santé depuis la rue du Fort-Niedergrünewald.
L’ensemble du projet de l’extension comporte deux ensembles imbriqués que constituent la tour et le socle. La tour se compose de deux volumes décalés : un premier volume doré reprend la hauteur et l’image des deux tours déjà construites alors qu’un second volume noir, d’une hauteur supérieure à 15 mètres aux tours actuelles, montre des façades qui font écho au bâtiment «anneau» encerclant le palais.
Au niveau environnemental, des panneaux photovoltaïques seront installés sur le toit et répondront en partie à la demande énergétique de la tour. Une installation de panneaux en façade reste aussi envisageable. L’énergie dégagée par les ascenseurs haute vitesse de la tour sera aussi récupérée et transformée en électricité (la tour comprendra six ascenseurs). Une partie des eaux de pluie sera également récupérée pour alimenter une partie des WC et assurer le nettoyage autour de la tour.
Les coûts de fonctionnement annuel de cette nouvelle tour s’élèveront, selon les prévisions, à un peu moins de 6 millions d’euros.
Le Quotidien