La réponse à une question parlementaire nous vaut de saisir la chute du marché de l’immobilier en 2022 à travers les chiffres des actes notariés. Leur sécheresse résume de manière tranchante la cascade de chiffres inquiétants de l’Observatoire de l’habitat.
En réponse à une question des députés CSV Elisabeth Margue et Marc Lies, la ministre des Finances, Yuriko Backes, et le ministre du Logement, Henri Kox, ont fourni les chiffres des actes notariés de ventes et de ventes en l’état futur d’achèvement enregistrés au cours des cinq dernières années.
Parmi ces actes, une distinction est établie entre les ventes accompagnées du crédit d’impôt bëllegen Akt (un abattement sur les droits d’enregistrement et de transcription), auxquelles s’attache une obligation d’occupation de deux ans pour l’acquéreur, et les ventes contenant une clause de revente.
Année | Ventes avec demande de crédit d’impôt |
Ventes à des fins de revente |
2018 | 9 599 | 1 307 |
2019 | 9 130 | 1 187 |
2020 | 8 818 | 1 335 |
2021 | 8 801 | 1 453 |
2022 | 6 970 | 1 135 |
On le voit, la chute est nette entre 2021, qui accusait déjà un recul sensible devant le pic de 2018, et 2022. La contraction du marché a atteint 20,8 % pour les ventes où le crédit d’impôt a été demandé, donc les particuliers.
Pour les ventes contenant une clause de revente, ce qui renvoie au profil d’un investisseur, le recul pour ces mêmes années est encore plus fort : -21,89 %.
Comme ces chiffres contiennent les ventes de logements à construire, les alarmes de la Fédération des artisans, de la Chambre des métiers et des architectes, entre autres, trouvent ici un écho supplémentaire.