Une nouvelle minute de silence a eu lieu ce jeudi 9 décembre à midi, dans tous les centres de soins du pays. Une action qui sera désormais réitérée chaque semaine, pour contrer les propos antivaccins.
“Tristesse et incompréhension”. Voilà en deux mots le ressenti de centaines de soignants, face aux images de la manifestation anti mesures sanitaires de samedi dernier à Luxembourg.
Pétards sur des membres de la presse, barrières jetées sur les policiers, débordements dans le marché de Noël… Tous ces incidents ont profondément touché les soignants luxembourgeois, qui ont décidé de se rebeller à leur tour, et à leur manière.
Une nouvelle minute de silence a ainsi eu lieu ce jeudi à midi, dans tous les centres de soins du pays. Une action déjà initiée il y a quelques semaines, qui avait remporté un certain succès.
Ce jeudi, outre les hôpitaux, certaines entreprises non médicales ont également joué le jeu, sous le hashtag #yeswecare ou #impfwoch.
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— Centre médical Potaschbierg (@CM_Potaschbierg) December 9, 2021
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— Ministère de l’Intérieur (@MINTLuxembourg) December 9, 2021
Des soutiens de plus en plus nombreux, selon Marco Klop, anesthésiste aux Hôpitaux Robert-Schuman, qui “font chaud au cœur”, alors que les menaces des anti Covid Check se font aussi de plus en plus ressentir. « Nous recevons des commentaires désobligeants sur notre site, mais que voulez-vous, on vit avec”, glisse-t-il.
Membre du collectif à l’initiative de ces minutes de silence, il reste persuadé que les manifestants présents samedi dernier dans la capitale ne sont qu’une “infime partie” de la population, aux “comportements imbéciles”, qui se sont manifestés pour “contrer le système”.
“On ne comprend pas comment des gens peuvent encore nier la pandémie et tenir des propos aussi erronés sur tout ça. Les images du week-end nous ont fait du mal, d’autant plus que beaucoup de personnes circulaient sans faire attention”, se désole le médecin.
Des propos forts, qu’il assume, en ne gardant qu’un seul objectif en tête : convaincre ceux qui n’ont pas encore franchi le pas.
« Le virus tue, c’est un fait »
“Plus de 450 000 personnes se sont fait vacciner au Luxembourg et vont bien ! Je reste convaincu que la grande majorité des antivaccins n’osent pas franchir le pas parce qu’ils ont peur. Mais ce sont des faits simples : le virus tue et le vaccin permet d’éviter ça”, martèle-t-il.
Un constat appuyé par le terrain et les derniers chiffres de l’épidémie : les hospitalisations repartent à la hausse et le nombre de cas de Covid-19 n’a jamais été aussi élevé depuis novembre 2020.
“On commence à manquer de gens sur le terrain. Certains services se retrouvent démunis et il y a une surcharge de travail qui peut nous être évitée grâce au vaccin”.
Pour l’heure, la tension hospitalière au Luxembourg reste stable, mais la situation peut évoluer rapidement. De nouvelles manifestations doivent avoir lieu ces vendredi, samedi et dimanche.
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Sophie Wiessler
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