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Esch/Belval : une transition énergétique bien engagée


La nouvelle installation photovoltaïque sur le toit de la Maison des sciences humaines a été dévoilée lundi. (photo Alain Rischard)

Suivant son objectif d’équiper les bâtiments publics d’installations photovoltaïques, le Fonds Belval vient de disposer des panneaux sur le toit de la Maison des sciences humaines de l’université.

Dans le cadre de la transition énergétique dictée aussi bien par l’application pratique sur le terrain du rapport de Jeremy Rifkin que par les impératifs européens de Bruxelles relatifs à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, l’État entend mettre toute son énergie en faveur du renouvelable et cela «dès le départ», selon le directeur du Fonds Belval, Luc Dhamen. Dans ce sens, tout futur bâtiment public amené à être construit à Belval sera d’emblée efficient d’un point de vue énergétique.

«À titre d’exemple, je citerais l’exemple du futur bâtiment qui accueillera les Archives nationales», lance le patron du Fonds Belval au sujet de l’édifice qui, selon l’État, sera «compact, fonctionnel, énergétiquement efficient, à haute qualité environnementale et un bâtiment à énergie positive disposant d’installations de production d’énergie à partir de sources d’énergies renouvelables (panneaux photovoltaïques, géothermie, puits canadien) et d’équipements techniques à la pointe de la technologie».

Un premier objectif déjà atteint

Mais en attendant le début des travaux de ce bâtiment à la mi-2021 pour une livraison planifiée fin 2024, il était question, lundi, pour Luc Dhamen et le ministre des Travaux publics, François Bausch, de visiter l’installation photovoltaïque, achevée le 26 octobre, qui repose sur le toit de la Maison des sciences humaines de l’université.

Après l’installation photovoltaïque de la Rockhal (2018) et celle de la Maison de l’innovation de l’Uni, qui a été conclue en 2019 et qui est déjà opérationnelle, le Fonds Belval aspire à «boucler la boucle énergétique» d’un quintuple projet, en prévoyant d’équiper de panneaux photovoltaïques le lycée Bel-Val et la Maison du savoir, «afin de réduire la consommation d’énergie et en vue d’augmenter la production nationale d’énergie issue des énergies renouvelables sur les bâtiments publics, permettant une réduction des émissions carbone, ainsi que la fourniture d’une énergie propre», selon Luc Dhamen.

Avant, pour le directeur du Fonds Belval, de rappeler les objectifs fixés par le gouvernement en fonction des exigences de la Commission européenne : «L’objectif du Grand-Duché d’atteindre 11 % d’énergies renouvelables à l’horizon 2020 est déjà rempli avec un pourcentage supérieur à 12 %, si je me réfère aux statistiques de l’ILR ou de l’OCDE. Le futur objectif, fixé à l’année 2030, sera de produire 25 % d’énergies renouvelables», souligne le directeur du Fonds Belval.

Bausch : planification ou assainissement

De son côté, le ministre des Travaux publics, François Bausch, insiste sur le potentiel de réduction d’émissions de CO2 par le biais de la construction de bâtiments énergétiquement efficients. «Après le trafic routier, qui constitue constamment la première source d’émissions de CO2 au Luxembourg, arrive juste derrière le secteur de la construction. Face à cette problématique, il est important que les immeubles soient construits de manière efficiente d’un point de vue énergétique. Et cette vision doit s’imposer d’office», appuie François Bausch, emboîtant le pas à Luc Dhamen, sur ce qui devra être la norme dans le secteur de la construction à l’avenir. Mais si toutefois l’immeuble est déjà sur pied, «il peut toujours rester la solution de l’assainissement», a également rappelé le vice-Premier ministre écolo.

Une économie de 113 tonnes de CO2 par an

L’installation photovoltaïque sise supportée par la toiture de la Maison des sciences humaines est constituée de 610 panneaux solaires de 330 Wc (watt-crête), atteignant une puissance totale installée supérieure à 200 kW (kilowatts). La consommation d’électricité annuelle de la Maison des sciences humaines est d’environ 1 200 000 kWh (kilowatts-heure). Avec une production d’électricité annuelle de 175 000 kilowatts-heure/an, soit l’équivalent d’une production annuelle couvrant les besoins de quelque 40 maisons unifamiliales, l’installation photovoltaïque couvre environ 15 % des besoins en énergie électrique de la Maison des sciences humaines, et permet une économie de 113 tonnes de CO2 par an. Le montant de l’investissement est de 420 000 euros.

Claude Damiani

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