Accueil | Luxembourg | Esch-sur-Alzette – Pas plus de 40 000 habitants !

Esch-sur-Alzette – Pas plus de 40 000 habitants !


Pour la bourgmestre, il est important que les Eschois vivent dans une ville qui ne soit pas «bétonnée». (Photo : Archives LQ)

Le CSV souhaite que le collège échevinal communique davantage sur les projets d’urbanisation d’Esch-sur-Alzette afin que les citoyens soient informés et concertés.

Le conseil communal ne s’est pas attardé trop longtemps, vendredi, dans la chaleur étouffante de la salle de l’hôtel de ville où il se réunit chaque mois. Un seul point a fait débat : le futur développement urbain de la ville. Un point mis à l’ordre du jour par la fraction CSV d’Esch-sur-Alzette.

André Zwally (CSV) veut « une vision sur les 20 à 30 ans à venir qui implique tous les acteurs de la société eschoise et, plus largement, tous ceux qui sont intéressés devraient pouvoir se prononcer sur l’avenir, que ce soit culturel, sportif ou même sur le plan économique de leur ville.

Pour cela, il faudrait qu’il y ait davantage de communication de la part du collège échevinal. Il devrait informer la population et le conseil communal sur les futurs projets, notamment sur les règles d’infrastructures (NDLR : plan d’aménagement particulier, plan d’aménagement général et plan sectoriel qui sont toujours sur la table) . »

La mobilité douce comme priorité

Des projets, justement, il y en a tellement que la bourgmestre, Vera Spautz, ne peut tous les commenter, « sinon il nous faudrait deux jours ». Mais pour elle, ce qui compte et qui devrait rester dans les esprits à l’heure de faire des choix, c’est de « garantir la qualité de vie déjà établie. Nous ne voulons pas dépasser les 40 000 habitants.

Et c’est le maximum, cela peut être moins », martèle la bourgmestre. « Si nous voulons garder une infrastructure de haute qualité, c’est essentiel. Nous avons, depuis environ 15 ans, établi que nous ne toucherons pas à la nature du Galgenberg pour étendre le nombre d’habitations. On sait s’adapter sans créer une ville bétonnée .»

En dehors du projet de construction de l’école Wobrecken par exemple, de nombreux projets urbanistiques sont en réalité dus à l’initiative de promoteurs privés, ce qui laisse peu de marge de manœuvre à la commune dans ces cas-là.

La commune s’adapte également au fur et à mesure à l’arrivée de nouveaux étudiants depuis la création de l’université de Belval. Et selon l’échevin Henri Hinterscheid, « la priorité c’est la mobilité douce. Il faut étendre les lignes de bus déjà existantes à Esch-sur-Alzette et au-delà du territoire.

Mondercange voudrait notamment adhérer au réseau. Actuellement, en partant du centre, on peut rejoindre Belval en environ 10 minutes, avec un partenariat du réseau de bus et réseau ferré, on peut réduire ce temps à 2 minutes. C’est un service assuré 20 heures sur 24, de 4 h à 1 h. » Des corridors de mobilité douce pourraient notamment voir le jour le long des sites d’ArcelorMittal.

Mais s’il faut encourager la mobilité douce au sein de la ville, « il est nécessaire que la ville soit tout de même accessible en automobile, sinon les gens ne viennent pas et, dans ce cas, le risque c’est que le pôle économique dépérisse. Nous devons donc développer les Park&Ride .» Un projet de P&R devrait justement être à l’ordre du jour lors du prochain conseil communal.

La commune va également mettre en place un système de location de vélos électriques qui pourront être utilisés au-delà d’Esch dans le courant de l’été.

Audrey Libiez

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.