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Esch-sur-Alzette : le soleil ça rapporte!


Les responsables de Sudstroum et l'échevin eschois Martin Kox. Oui, c'est bien le toit d'une école! (Photo : Isabella Finzi)

La commune d’Esch-sur-Alzette multiplie l’installation de panneaux,en partenariat avec Sudstroum.

Sur les toits d’Esch-sur-Alzette, sous un soleil de plomb, entouré de panneaux photovoltaïques… La vision est surréaliste. On se croirait dans un laboratoire d’énergies alternatives. Non. Nous sommes bien sur le toit de l’école de Lallange, boulevard Dupong! La commune et la société Sudstroum (dont la commune est actionnaire à 100 %…) viennent d’achever un projet écolo.

Du concret : 113 panneaux solaires vont produire 29 000 kWh d’énergie par an. «L’équivalent de la consommation de sept ménages par an, explique Jeannot Behm, conseiller à SudStroum. Une école pareille consomme environ dix fois plus d’énergie, mais c’est déjà une source d’appoint énorme.» Esch-sur-Alzette n’en est pas à son premier coup. «Nous avons équipé les premiers bâtiments publics dès 2002, explique Martin Kox, l’échevin déi gréng de la commune.

Les Bains du parc, l’hôtel de ville, l’école Dellheicht, etc. Autant de bâtiments qui injectent de l’électricité verte dans le réseau.» Techniquement parlant, l’énergie produite est en effet revendue et rejoint le réseau commun. Dans les faits, le bâtiment la consomme aussitôt. Une fois la calculette sortie, le bénéfice est clair : «Pour une installation comme Lallange, on produit 5 500 euros par an, souligne Jeannot Behm. Il faut enlever 1 300 euros de frais d’entretien et de gestion.»

Ce que ça coûte, ce que ça rapporte

Au final, retenons ces chiffres : pour un investissement de 33 000 euros hors taxe, l’énergie des 113 panneaux rapporte 4 200 euros nets par an. «L’objectif est de montrer que si les pouvoirs publics le font, d’autres peuvent le faire», insiste Martin Kox. Des structures qui ne sont pas communales, comme l’hôpital Mayrisch, ont ainsi opté pour les panneaux solaires. «Les investisseurs privés peuvent également nous contacter», rappelle le conseiller de Sudstroum. La société privilégie les surfaces autour de 300 m2 maximum. «Au-delà, la loi nous oblige à des partenariats administratifs trop complexes, en dessous, ce n’est pas assez rentable.»

Le modèle économique proposé par Sudstroum est toujours le même : celui qui prête le toit partage les bénéfices avec Sudstroum pendant 15 ans et ensuite dispose seul, plein pot, des revenus issus de l’énergie des panneaux. «Comme l’installation a une durée de vie de 25 ans, ça fait dix ans de pleins profits», calcule Martin Kox. La formule séduit et de nouveaux projets devraient se faire : terrain d’entraînement du Fola, caserne des pompiers, école Jean-Jaurès et peut-être les rotatives du groupe Editpress. Ça roule écolo dans la presse!

Hubert Gamelon

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