Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Si les locaux commerciaux du rez-de-chaussée sont encore en chantier, les 35 chambres de la nouvelle résidence étudiante qui a pris la place de l’ancien hôtel Mercure sont prêtes.
Après 18 mois de travaux et 1,85 million d’euros de dépenses, la transformation de l’hôtel en résidence est sur le point d’être achevée. Un projet supporté et géré par la commune, en collaboration avec l’université.
La bourgmestre Vera Spautz, entourée de tous ses échevins, a coupé le ruban qui marque l’inauguration de la première résidence universitaire portée par la commune. Pour Esch, il s’agit d’une marque importante. «Enfin il se passe quelque chose autour de cette place!», s’est exclamée la bourgmestre. Ce quelque chose promet d’apporter de la vie dans un quartier où l’un des bâtiments principaux (construit entre 1986 et 1990, en même temps que la rénovation de l’ensemble du secteur) était abandonné depuis plusieurs années.
Vera Spautz en est certaine : «Nous avons pris la bonne décision en achetant l’ancien hôtel.» En 2013, Esch avait mis sur la table 3,8 millions d’euros pour en acquérir les murs. Et si les travaux n’ont pas pu démarrer tout de suite, c’est que l’ancien propriétaire avait une hypothèque sur l’immeuble et que la commune avait dû attendre la clarification d’une situation compliquée pour, enfin, obtenir les clés…
Trente-cinq chambres sur quatre étages
Mais désormais, ces péripéties administrativo-bancaires se conjuguent au passé et en 18 mois les lieux ont été complètement rénovés. «Nous avons dû changer tous les réseaux : électricité, chauffage, ventilation… énumère le premier échevin, Martin Kox. Les systèmes de sécurité anti-incendies sont totalement neufs, il ne pourra heureusement pas se passer ici ce qui vient d’arriver à Londres.»
À l’intérieur, on n’est pas dans le grand luxe qui a déjà été vu dans certaines autres résidences étudiantes rénovées par l’université (dans le Grund, notamment). Les installations sont basiques, le sol en lino jaune moucheté n’a certainement pas été choisi parce qu’il était beau. Mais après tout, nous sommes dans une résidence étudiante et l’essentiel est là.
Les trois premiers étages sont constitués de trente chambres pour célibataires (10 par étages) de 17 à 20 m². Plus haut, sous les toits, où il faisait sacrément chaud hier en fin de matinée, ce sont des chambres plus grandes (de 33 à 40 m²) qui ont été aménagées. Elles sont «plutôt destinées aux couples»… mais ne comptent actuellement que des lits simples! Chaque niveau possède une salle commune de 60 m² disposant d’une cuisine équipée sans chichi.
Contrairement à la grande majorité des résidences étudiantes, celle-ci sera gérée directement par les services de la commune et pas par le service Logement de l’université, qui collabore toutefois au projet.
Erwan Nonet
