Trois ans après la pneumonie qui a décimé un tiers des mésanges, l’espèce fait son retour en nombre au Luxembourg d’après les observations de la «Birdringingstation» de la réserve naturelle de Schlammwiss.
Son nom, c’est la Cyanistes caeruleus. Petite, bec fin, plumage bleu cobalt sur les ailes et la tête, et jaune sur les parties ventrales, c’est une visiteuse connue des jardins, mangeoires et nichoirs. Plus communément appelée la mésange bleue, cet oiseau est de nature sédentaire, mais la «Birdringingstation» de la réserve naturelle de Schlammwiss, à Schuttrange, a observé un fort afflux migratoire venant du Nord-Est cette année.
Pour le mois d’octobre et début novembre, plus d’un millier de différents individus ont pu être contrôlés, contre 200 habituellement. Parmi les oiseaux observés, quatre se sont démarqués, par le fait qu’ils étaient déjà bagués par et depuis Lituanie et la Russie.
«Cette migration venant du Nord-Est, c’est enfin une bonne nouvelle pour les mésanges», se réjouit Jim Schmitz, de la «Birdringingstation». Loin d’être un oiseau migrateur comme l’hirondelle, la mésange ne se déplace «qu’en cas de feu de forêts ou alors en cas de fortes reproductions, afin de chercher à manger».
Alors, trois ans après la pneumonie qui a tué «un bon tiers» des mésanges, l’espèce semble repartir de plus belle avec cette migration. Autre signe rassurant : la présence de la mésange noire, la cousine de la mésange bleue. Plus petite, aux couleurs à dominante noire, grise et blanche, mais surtout plus rare, elle a tout de même été contrôlée douze fois dans les roselières de « Schlammwiss ».