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Dudelange – Une fenêtre ouverte sur le Moyen Âge


Le château, détruit en 1552-1553, n'avait jamais plus été autant mis en valeur ! (Photo : Alain Rischard)

Le service des Sites et Monuments nationaux vient de terminer la restauration des vestiges du château fort du Mont Saint-Jean qui dominait Dudelange entre les XIIIe et XVIe siècles.

Si les vestiges de ce fort ne sont pas aussi spectaculaires que ceux d’autres châteaux du Grand-Duché, il n’empêche… Celui du Mont Saint-Jean a marqué l’histoire du pays. Et puis, au Sud, c’est une vraie curiosité!

Pour découvrir le château du Mont Saint-Jean, il n’y a pas 36 solutions : il faut mettre les pieds dessus! Sur la route de Dudelange à Kayl, juste après le quartier du Budersberg, montez au cœur de la forêt, jusqu’au sommet de la colline qui domine les environs de ces 411 mètres d’altitude. Pour une fortification, l’emplacement est idéal : de là-haut, la vision s’ouvre à 360 ° sur les environs de Dudelange.

Aujourd’hui, pour autant, il faut avoir un peu d’imagination pour imaginer la forteresse qui trônait fièrement ici il y a quelques siècles. Mais depuis que les panneaux explicatifs ont été posés, l’affaire est toutefois grandement facilitée.

Patrick Sanavia, qui dirige le service des Sites et Monuments nationaux (SSMN), explique que les travaux ont été réalisés en continu depuis 2001. «Ils portaient sur trois axes : la sécurisation des vestiges historiques ainsi que des visiteurs, la correction des erreurs de restauration commises dans les années 1970 et la réalisation des panneaux didactiques.»

«Nous voulons mieux le faire connaître»

Car il y a une quarantaine d’années, avec la meilleure volonté du monde, les restaurations n’ont pas toujours été heureuses. «De la maçonnerie de parement a été apposée sur certains murs ce qui leur a enlevé leur caractère historique», glisse Jean-Jacques List, conservateur pour le patrimoine féodal et fortifié au SSMN. «Ailleurs, du ciment moderne a été utilisé dans les murs anciens et maintenant, il éclate… ajoute Patrick Sanavia. Du coup, nous l’avons remplacé par un mortier qui ressemble à ce qui se faisait à l’époque.»

Dans les années 70, des fouilles ont également été menées, mais malheureusement pas avec la rigueur actuelle. Par exemple, aucun relevé graphique illustre le chantier. Hormis les objets mis à jour, ces travaux n’ont donc pas apporté grand-chose à la connaissance du château et ont, de surcroît, détruit les niveaux archéologiques.

Aujourd’hui, les vestiges du château démilitarisé en 1553, même s’ils sont peu élevés se présentent au mieux, le site est d’ailleurs en libre accès. Les panneaux, bien conçus, permettent d’avoir une bonne vision de l’importance du bâti à l’époque de sa splendeur et de l’influence qu’il développait sur la région. «Pour nous, c’est un site classé (NDLR : dès 1938) dont l’apport touristique est important. Nous voulons donc mieux le faire connaître», reconnaît le bourgmestre Dan Biancalana (LSAP).

Pour que ce patrimoine n’échappe pas à la jeune génération, la commune a même commandé à John Rech et Andy Genen une série de BD qui illustre le passé de la commune. «Les deux premiers tomes d’Alex & Tun (NDLR : les deux héros) ont été distribués aux élèves des écoles fondamentales de la commune et le troisième, qui portera sur la Demoiselle du Mont Saint-Jean, est en préparation», a expliqué l’élu.

Erwan Nonet

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