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Drôle de métier


Les clowns du cirque Roncalli font tomber le nez rouge pour nous parler leur passion et de leurs vies. (Photo Jean-Claude Ernst)

Trois des clowns du cirque Roncalli, installé au Glacis jusqu’au 3 mai, nous ont raconté l’envers du décor.

C’est un drôle de métier, dans tous les sens du terme, que les trois compères ont choisi. Devlin, Oriol et Gensi font partie de la bande de clowns qui fait rire le public à chaque représentation du cirque Roncalli.

Un métier étonnant qui, pour Devlin Bogino, a toujours semblé être une évidence. À 30 ans tout rond, il voyage sur les routes d’Europe. Le jeune homme est né en Italie et jusqu’à l’âge de 5 ans il vivait déjà une vie de bohème comme le veut la tradition familiale. «Je suis la 7e génération d’artistes de cirque», assure-t-il.

Pourtant, sa mère a voulu lui donner la possibilité de faire ce qu’il voulait et surtout d’avoir une éducation. Ainsi, à 5 ans, il s’installe à Paris, entre à l’école, suit une formation «un peu comme sport-étude, mais pour le cirque», et monte sur scène dès le plus jeune âge. «Quand on entre à l’école du cirque, on doit tester toutes les disciplines avant de se spécialiser», indique le jeune Franco-Italien. À 8 ans, il devient clown et acrobate.

Gensi Mestres, 49 ans, le clown blanc, vient tout juste de sortir de piste. Il a gardé son maquillage et enfilé un peignoir au motif léopard. Un look surprenant dans lequel il garde toute son élégance en parlant français avec un fort accent qui sent le soleil.

Son compagnon de route, Oriol Boixader, 56 ans a le même accent, et pour cause : les deux hommes sont issus de la péninsule ibérique. C’est là qu’ils se sont rencontrés lors d’un spectacle, une comédie au théâtre, et ont commencé leur coopération. Contrairement au plus jeune de la bande, ils ne viennent pas d’une famille du cirque et ont commencé leur carrière sur les planches de théâtres plus classiques. «Un jour [en 2005], on a présenté un DVD avec un spectacle de clowns au cirque Roncalli et immédiatement ils nous ont dit « venez avec nous ».»

Pour eux, la vie de bohème des artistes de cirque est un peu comme celle des acteurs. «C’est difficile lorsque l’on a une famille, explique Devlin. Mais pour moi qui n’en ai pas encore, c’est génial. Nous faisons sans cesse de nouvelles rencontres, surtout que nous avons la chance de rester généralement un mois au même endroit, ce qui permet de créer de vrais liens et on peut revoir les gens d’année en année.»

Audrey Libiez

Retrouvez ce reportage en intégralité dans Le Quotidien de ce vendredi.

 

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