La Maison des conflits de Differdange, portée par les élus locaux, est une institution pour réconcilier des voisins fâchés. Cet espace de neutralité a permis de régler 85 dossiers depuis 2009.
Les conflits de voisinage peuvent pourrir la vie, alors que souvent, ils ne reposent sur rien. Une musique trop forte (il suffit de la baisser), des arbustes qui dépassent (il suffit de les tailler), une voiture mal garée (il suffit de la déplacer).
Mais ces solutions, pourtant évidentes, prennent l’allure d’une montagne quand les noms d’oiseaux ont volé. Les bons voisins sont fâchés et ne se parlent plus, des guerres hallucinantes (mots dans la boîte aux lettres, insultes gravées dans la cage d’escalier, etc.) peuvent commencer.
«À tel point que l’on venait d’abord chercher le bourgmestre ou je ne sais quel élu pour régler le problème. Face à l’augmentation de ces demandes, nous avons créé la Maison des conflits en 2009», explique Jean-Paul Reuter, coordinateur social à Differdange. La deuxième à émerger dans le pays, après celle de Luxembourg. «Les belligérants venaient nous voir à l’hôtel de ville et attendaient une prise de position… Or ce n’est pas notre rôle. Les gens confondaient tout.» Il n’y a que dans les séries télé que le shérif rend justice sur le zinc d’un bar. Pas nos bourgmestres !
Hubert Gamelon
Les sources de conflits les plus fréquentes à Differdange sont : le tapage nocturne dans les bars, le bruit dans les appartements mal isolés, l’absence de règlement intérieur dans les copropriétés, les propriétaires autoritaires, les barbecues qui enfument, les arbustes qui dépassent d’un mur, les constructions artisanales non autorisées.
Dans certains cas, les conflits prêtent à sourire. Ainsi, le cas de ce monsieur qui élevait des poulets dans sa cave et qui avait transformé sa cour en abattoir de fortune. «Les têtes de poulet volaient à droite, à gauche, racontent les médiateurs, ce qui évidemment importunait le voisinage.»
Dans un autre dossier, une dame assurait être assaillie par les rats à cause de l’insalubrité du voisinage. «Nous lui avons demandé une photo pour prendre la mesure de l’ampleur de la nuisance. On s’attendait à des meubles dévorés ou des salissures. Elle nous a ramené une photo où on voyait un rat mort posé sur une belle assiette en porcelaine.»
Dernier dossier insolite, pas à Differdange ce coup-ci. «Un vieux monsieur était en conflit avec son voisin pour une énième histoire d’arbre qui dépassait chez lui. Classique. Mais en creusant l’affaire, on s’est rendu compte qu’il ne s’agissait que d’une réplique d’un conflit bien plus ancien. Son voisin lui avait piqué sa promise il y a plus de 50 ans.» Le cœur a ses raisons que la raison ignore !
H. G.
Bonjour tout le monde ;
Son fait n grand plaisir d’entendre et de voir ce geste de réconciliation dans le village, certainement sans aucun doute si pas votre rôle, mais ce que est sur certaine en l’appelant de geste immense d’une association pour regroupe les un et les autres comme une famille, si dans sens là que vous pensé (la sagesse), je m’adresse au population dans le genre de l’association, mais en n’oubliez pas que l’autorité (la mairie) reste le toit qui protège les droit des citoyenne. Merci beaucoup.