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Differdange : «le choix des électeurs en cause», estime le LSAP


Le choix de Christiane Brassel-Rausch pour succéder à Roberto Traversini au poste de bourgmestre ne respecte pas la décision que les électeurs ont prise aux communales de 2017, estime le socialiste Erny Muller ( Photo : Julien Garroy).

À la suite de la proposition de la coalition au pouvoir (déi gréng/CSV) de proposer le nom de Christiane Brassel-Rausch (déi gréng) au poste de bourgmestre – en vue de succéder au démissionnaire Roberto Traversini – le parti d’opposition du LSAP a pris position.

«Ce choix ne respecte pas la volonté des électeurs»

Joint jeudi, le conseiller communal Erny Muller a expliqué que la section locale des socialistes «a constaté que ce choix de proposer Mme Brassel-Rausch ne respecte pas la volonté directe des citoyens électeurs. Il s’agit du choix des électeurs qui est en cause!» Avant, pour Erny Muller, de préciser le fond de la pensée du LSAP : «Mme Christiane Brassel-Rausch est arrivée en 5e position sur la liste déi gréng, lors des élections communales de 2017. Elle a recueilli 2 768 voix, au total, mais n’a pu obtenir que 618 suffrages personnels, ce qui n’est pas très élevé!» Par ailleurs, un autre changement au niveau du collège échevinal a été décidé, mardi soir, par la coalition déi gréng-CSV. Le conseiller communal Paulo Aguiar serait appelé à suppléer l’échevine Laura Pregno, elle-même déjà remplacée (pour la durée d’un congé parental de six mois) depuis le 1er septembre par Christiane Brassel-Rausch.
Sur ce point, le LSAP estime également que le volonté des électeurs n’aurait pas été suivie, car Paulo Aguiar est arrivé 7e, sur la liste déi gréng, lors du scrutin communal de 2017, «avec seulement 467 suffrages personnels.»

«Rien contre la personne de Mme Brassel-Rausch»

Néanmoins, Erny Muller se montre catégorique et tient absolument à clarifier les choses par rapport à la prise de position de son parti : «Il s’agit uniquement d’un constat par rapport au scrutin communal de 2017. Cette décision de proposer le nom de Mme Brassel-Rausch ne nous appartient pas, ce n’est pas notre choix et nous n’avons aucune intention de vouloir renverser la coalition au pouvoir!», insiste-t-il. Puis le conseiller communal de marteler que «le LSAP n’a rien contre la personne de Mme Brassel-Rausch, bien qu’elle ait relativement peu d’expérience dans le cadre des travaux accomplis au sein du conseil communal, vu qu’elle n’y est entrée qu’en 2017.»

«Nous devons accepter ce choix»

Alors, quelle aurait été la meilleure solution, selon le LSAP? De choisir le deuxième arrivé sur la liste déi gréng, l’échevin Georges Liesch. Toutefois, Erny Muller estime qu’«il y a des raisons pour ce choix». Avant, pour le conseiller communal, d’expliciter ses propos : «J’ai ouïe dire que M. Georges Liesch n’était pas disposé à prendre cette relève. Quant au troisième élu, Frentz Schwachtgen (conseiller communal), il est porte-parole du parti et il ne veut pas prendre de responsabilités à ce niveau. Enfin, la quatrième élue, Mme Laura Pregno, est en congé parental pour le moment.»
Sur la base de ces propos, le LSAP aurait-il donc trouvé plus logique de désigner Georges Liesch? Eh bien… non! En effet, selon Erny Muller, «ce n’est pas à notre parti de dire si cela aurait été plus logique de trancher entre telle ou telle personne. Il ne s’agit pas du choix du LSAP. Nous ne faisons que constater ce qui a été décidé par déi gréng et avalisé par le CSV. Dans un pays démocratique comme le nôtre, nous devons accepter ce choix.»
Ceci dit, poursuit-il, «le LSAP est un parti qui respecte beaucoup la démocratie et le choix des électeurs»…

«Transparence politique dans l’affaire Traversini»

Par ailleurs, le LSAP d’Erny Muller a une nouvelle fois revendiqué que «toute la transparence – politique – soit faite dans l’affaire Roberto Traversini de la part du collège échevinal pour d’éventuels faits qui ne seraient pas instruits par le parquet. On veut savoir si toutes ses actions ont été menées à bien et si tout a été correct. Il faudra notamment que M. Liesch, qui est en charge de toutes les questions relatives au PAG, réponde à nos questions.»

Claude Damiani

Contre l’idée des pirates de tenir de nouvelles élections

Lancée dès le jour de la démission de Roberto Traversini, la revendication par la section differdangeoise du Parti pirate de nouvelles élections a été remise au goût du jour, jeudi, par le biais d’un communiqué. Pour Erny Muller, du LSAP, «le jeu politique est toujours le même. Si la majorité tient ensemble et veut continuer, il n’y a aucune raison de tenir de nouvelles élections. Je pense que dans le cas de l’échec d’une coalition, on peut se poser cette question. Pour le moment, nous ne voulons pas de cette option.»

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