Crémant Corona-Killer : «C’était juste une blague, mais les clients veulent en acheter !»

Tom Schumacher a imprimé quelques étiquettes pour habiller des bouteilles avec le sujet du moment. Son «Corona-Killer» dépasse toutes les attentes.

Vous venez de poster sur Facebook une photo de trois bouteilles de crémant portant une étiquette « Corona-Killer », c’est une nouvelle création ?
Tom Schumacher (domaine Schumacher-Lethal, à Wormeldange) : (Il rit) Oui, j’ai eu l’idée ce midi, après manger. On parle du corona tout le temps et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose et comme j’étais en train de dégorger le crémant, j’en ai profité ! Pour moi, c’était juste une blague mais je dois maintenant en imprimer d’autres parce que les clients veulent en acheter. J’ai déjà vendu 25 caisses alors que ça fait moins d’une heure que j’ai posté la photo sur Facebook (NDLR : l’interview a eu lieu vendredi à 17 h 45). C’est complètement fou !

Vous avez donc la possibilité d’imprimer vos propres étiquettes ?
Oui, pour faire des petites séries. C’est en imprimant des étiquettes pour un mariage tout à l’heure que j’ai eu cette idée. Normalement, je n’en tire pas beaucoup chez moi, mais s’il le faut, pas de problème : je le ferai !

Quel est le crémant dans cette bouteille anticorona ?
C’est la Cuvée Pierre (NDLR : la cuvée classique du domaine), qui a obtenu une médaille d’argent au concours AWC de Vienne et une médaille d’or au Mundus Vini. Le crémant est très bon, ce n’est pas qu’une blague !

Plus sérieusement, vous attendez-vous à être fortement impacté par l’épidémie ?
Normalement, je dirais que je m’attends à avoir moins de monde à la Wäistuff, mais là, il y a une vingtaine de personnes et c’est plus que d’habitude. Ils boivent tous une coupe de Corona-Killer et certains repartent avec des cartons! Je veux quand même dire que tout cela est parti d’une blague et que ce n’est pas du tout un manque de respect envers tous les malades qui sont malheureusement partis… Simplement, mon message avec cette bouteille est de dire qu’il ne faut pas paniquer, que ça ne sert à rien d’aller acheter n’importe quoi en cinq exemplaires dans les supermarchés et qu’il faut rester cool.

Entretien avec Erwan Nonet