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Coup de chaud sur le Grand-Duché en 2014


Le réchauffement climatique s’est confirmé en 2014 : jamais il n’a fait aussi chaud au Luxembourg depuis que les relevés météorologiques existent. Du côté des agriculteurs, on espère désormais un vrai hiver.

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Si l’été 2014 n’a pas été caniculaire, les autres saisons ont largement dépassé les normales en terme de températures, tandis que la pluviométrie était insatisfaisante. (Photos : archives LQ)

« Il est probable que l’année 2014 sera l’une des années les plus chaudes de l’histoire de notre station », annonçait Météolux, le portail météorologique du Grand-Duché, dans son bulletin automnal.

Finalement, les derniers chiffres viennent de confirmer ses prédictions : avec 10,8 °C de moyenne, l’année 2014 a dépassée de 1,5 °C la moyenne de référence (9,5 °C) établie entre 1981 et 2010.

C’est également 0,2 °C de plus que les 10,6 °C observés en 2011, jusqu’alors l’année la plus chaude depuis 1947, date à laquelle ont commencé les relevés.

L’hiver 2013/2014 et cet automne se trouvent ainsi à la deuxième place des saisons les plus chaudes jamais enregistrées, tandis que le printemps se trouve à la troisième place. Seul l’été est resté dans les clous.

Cette année météorologique exceptionnelle s’inscrit aussi dans une tendance de fond : « Hormis 2010 et 2013, toutes les températures enregistrées depuis 1999 sont supérieures aux valeurs de la période 1981-2010 », note MétéoLux. Bref, le réchauffement climatique se confirme au Grand-Duché.

> On a évité une grave sécheresse

Seul l’été aura fait de la résistance… Et encore heureux ! Car les ressources en eau en avaient bien besoin. En effet, l’été est venu contrebalancer un hiver et un printemps particulièrement secs, au point de faire planer le spectre d’une sécheresse. Mais les fortes précipitations estivales (+54 % par rapport aux normales saisonnières) ont fait grimper cette saison 2014 au 2e rang des étés les plus pluvieux depuis 1947. Dommage pour les vacanciers !

Nous voici donc en hiver (l’hiver météorologique court de décembre à février), la saison où la nature est censée se reposer. Pas comme lors du précédent hiver, bien trop doux, rappelle Camille Schroeder : « Il faut un temps où la nature s’arrête. La plante doit dormir, et la meilleure chose, c’est le froid. Si on a un hiver sans neige, ce n’est jamais bon pour les plantes. Le froid permet de faire disparaître certains nuisibles » et donc de faire baisser la facture de pesticides, commente le président de la Bauerenallianz (Alliance des agriculteurs), qui se réjouit donc des derniers épisodes neigeux. Il note par ailleurs que la production agricole n’a pas vraiment été impactée par le coup de chaud de 2014 et est restée dans la moyenne.

À l’inverse, il serait aussi souhaitable que le printemps ne se dérobe pas, comme en 2013, où l’hiver avait été interminable, retardant la renaissance de la nature. Mais celle-ci est ainsi faite que, jusqu’à présent, les agriculteurs n’ont toujours eu qu’un choix : composer au mieux avec elle !

De notre journaliste Romain Van Dyck