Accueil | Luxembourg | Coronavirus : le Luxembourg reste épargné, pour l’instant

Coronavirus : le Luxembourg reste épargné, pour l’instant


Le coronavirus "se trouve à nos portes. Le Luxembourg n’est pas une île", admettent le Dr Jean-Claude Schmit, directeur de la Santé, et la ministre Paulette Lenert. (photo Alain Rischard)

La ministre de la Santé dit comprendre « la panique » générée par la propagation du coronavirus en Europe. L’Inspection sanitaire, le 112 mais aussi le CHL sont submergés d’appels. « Il faut garder la tête froide », insiste Paulette Lenert.

Voyageurs confinés et placés en quarantaine, rupture de stock de masques de protection dans les pharmacies, appels lancés à des élèves et des employés à rester à la maison. Un vent de panique gagne le Luxembourg en raison de l’épidémie du coronavirus. Par rapport à cette évolution des choses, la ministre de la Santé tient à rassurer la population.

Un point presse a été organisé ce mercredi en fin d’après-midi, le deuxième en l’espace de trois jours. Principale annonce : « Rien n’a fondamentalement changé. Aucun cas de coronavirus n’a été détecté au Luxembourg ».

Les rapatriés et confinés se portent bien

Aussi bien les trois personnes rapatriées ces dernières semaines depuis la Chine que les 14 voyageurs de retour de Tenerife ne présentent aucun symptôme. Le premier rapatrié est sorti de quarantaine, les deux autres ainsi que les voyageurs sont confinés à leur domicile. Ils sont suivis de près par l’Inspection sanitaire. Le Centre hospitalier de Luxembourg (CHL) ne compte pour l’instant aucun patient à risque.

Les 14 clients LuxairTours, dont quatre Luxembourgeois, placés en quarantaine dans un hôtel à Tenerife se portent aussi bien, comme l’a précisé le directeur de la Santé, Jean-Claude Schmit.

« Le coronavirus se trouve à nos portes »

« On suit la situation heure après heure. Le coronavirus n’est plus quelque chose d’abstrait. Il se trouve à nos portes. Le Luxembourg n’est pas une île. Le premier cas peut être détecté du jour au lendemain », admet la ministre de la Santé. Même si elle dit « comprendre » la panique et les interrogations des gens, Paulette Lenert appelle à « garder la tête froide ». Il n’est en rien prévu de fermer les frontières ou d’organiser des détections d’envergure. « Il n’existe a priori pas de raison de ne pas aller à l’école ou au travail », complète la ministre.

Précision importante : aucun patron ne peut forcer un employé à rester à la maison ou lui imposer de prendre des congés récréatifs. Si une entreprise décide de prendre des mesures de précaution, allant au-delà des recommandations ministérielles, elles doivent accorder un congé spécial. Le camp syndical a déjà dénoncé des dérives.

Un risque potentiel, si…

La direction de la Santé rappelle encore une fois que plusieurs conditions cumulatives doivent être réunies pour être une « personne à haut risque » : présenter des symptômes (fièvre, toux, difficultés respiratoires) ET être revenu depuis moins de 14 jours d’une zone à risque (liste à consulter sur sante.lu) ou avoir été au moins pendant 15 minutes en contact avec une personne revenue d’une telle zone à risque. Si tel est le cas, il faut contacter l’Inspection sanitaire (Tél.: 247-85650) ou le 112. En aucun cas, il faut se rendre chez son généraliste ou aux urgences.

Mercredi, la ministre de la Santé a fait réunir la cellule de crise afin de peaufiner les procédures pour prendre en charge de personnes infectées. « Cet exercice est venu confirmer que le pays est bien préparé. Ce n’est parce qu’on n’a pas encore de cas, que les autorités chôment ou prennent le risque à la légère », souligne Paulette Lenert.

Toutes les autorités sont informées et prêtes à agir, le personnel médical est également en place et informé.

David Marques

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.