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Commerce : des idées comme jamais à Esch-sur-Alzette !


Moribond, le commerce de centre-ville ? Pas pour Christian Ricbourg, qui a ouvert récemment deux magasins en plein Esch. (photo Hubert Gamelon)

Les soldes d’hiver sont lancés depuis vendredi. L’occasion de pousser la porte des nouvelles enseignes. Comme chez Christian Ricbourg, qui a ouvert deux magasins récemment.

« Les yeux sont rivés sur toi/les habits qui brillent tels Les Mille et Une Nuits… Sapés comme jamais ! » Tout le monde a déjà entendu le hit du rappeur Maître Gims, qui compte 235 millions de vues sur Youtube. Rien que ça ! Et du coup, un phénomène qui perdure dans les cours de récré : le fameux geste du chanteur, tiré à quatre épingles, qui se dépoussière l’épaule pour apparaître encore plus classe. «Mon petit-fils n’arrêtait pas de l’imiter, sourit Christian Ricbourg. Même dans la rue, je voyais tous les enfants répéter le geste de Maître Gims…» D’où le nom de son magasin, ouvert depuis cinq mois dans l’artère centrale d’Esch-sur-Alzette.

Quel bilan tire-t-il, alors que le magasin attaque ses premiers soldes ? «Il faut se battre, c’est sûr, confie le patron. Le métier n’est plus aussi tracé qu’avant… mais je crois en l’avenir. Ce nouvel emplacement, je l’ai d’ailleurs pris pour assurer le futur de mes enfants.» Christian Ricbourg n’en est pas à son premier coup.

Atouts et savoir-faire

Le Messin bosse depuis 30 ans dans l’habillement. Implanté à Esch-sur-Alzette depuis 2007, chacune de ses idées est un succès. Rien que dans la rue de l’Alzette, il possède quatre magasins. «J’ai réservé une cellule dans le futur Auchan Opkorn de Differdange», glisse-t-il au passage, flairant un nouveau coup.

Partout, on dit le commerce de centre-ville moribond. C’est un discours que l’on entend aussi à Esch-sur-Alzette. La Métropole du fer possède pourtant des atouts certains, notamment cette superbe artère piétonne, la plus longue du pays. Qu’est-ce qui fait le succès de certaines enseignes alors ? À chaque fois qu’il lance une affaire, Christian Ricbourg essaye de trouver «le truc». «Se situer sur du milieu de gamme tout d’abord. Des produits de qualité, mais pas des fringues inabordables.» Viser un public familial ensuite. «Une maman et une petite fille peuvent s’acheter le même manteau chez moi. Il suffit d’aller faire un tour aux Acapela (deux magasins adulte) après.»

Et enfin, avoir cette espèce de bagout du vendeur, cet art de dénicher des pièces et de savoir les vendre. «Je vais voir les fournisseurs en Italie, à Paris, j’ai des exclusivités sur certains modèles», lâche Christian Ricbourg. Bref, le commerce de centre-ville est vivant. Il y a de la place pour ceux qui en veulent, voilà tout.

Hubert Gamelon

Rue du Brill, ça va mieux

Tous les problèmes ne sont pas résolus dans la rue du Brill, autre axe commerçant important. Mais il y a du mieux ! «Cinq restaurants ont ouvert, explique Astrid Freis, la présidente de l’association des commerçants eschois. Nous avons eu des réunions en décembre avec les commerçants du Brill. Chacun a pu s’exprimer. Ce nouveau dynamisme est bien perçu.»

Plus globalement, le commerce eschois retrouve des couleurs. Une dizaine d’enseignes ont ouvert ces derniers mois, dont certaines assez originales, comme un restaurant irakien (rue de l’Alzette). Par ailleurs, des grosses cellules fermées ont trouvé repreneur. L’ancien Hifi International, face à l’hôtel de ville, doit accueillir le futur Chaussea. Ce dernier va donc libérer une cellule plus haut dans la rue de l’Alzette. «Il y a des pistes intéressantes pour la reprendre», confie Astrid Freis. En face du Namur, l’énorme cellule commerciale de 300 m², rénovée, pourrait elle aussi accueillir un commerce multimarques… à confirmer !

Un chèque 100% eschois
Le chèque-cadeau eschois, lancé par l’association des commerçants il y a cinq mois, a connu un certain succès à Noël. On peut l’acheter sur internet (sur le site eschopping.lu) ou directement au bureau de l’Acaie, 11 rue de Luxembourg. «Plus de 300 commerces acceptent ce chèque-cadeau local», dont certaines franchises, explique Astrid Freis, «90% des grandes chaînes sont membres de notre association, contre 40% il y a quelques années encore. Tout le monde comprend l’intérêt d’être soudé.» Les commerçants de Belval, en revanche, ont une association à part…

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