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Climat : pour les jeunes Luxembourgeois, le gouvernement n’y est pas


La manifestation pour le climat a encore mobilisé les jeunes, vendredi, à Luxembourg (Photo : Alain Rischard).

L’urgence climatique a été décrétée, pourtant, pour Youth for Climate Luxembourg, le gouvernement tarderait trop à apporter des solutions. Les jeunes sont à nouveau descendus dans la rue vendredi.

En ce qui concerne les mesures concrètes, les jeunes de Youth for Climate devront patienter une semaine encore. Elles seront présentées dans le cadre du pacte climat vendredi prochain, bien que le gouvernement en ait déjà partagé quelques-unes (lire ci-dessous). Si le texte approuvé vendredi par les ministres fixe uniquement le cadre juridique, on sait d’ores et déjà que le gouvernement veut passer de 40 % à 55 % de réduction des émissions de gaz à effet de serre entre 2005 à 2030 et que le pays va investir 200 millions entre 2021 et 2025 pour mettre en œuvre les dispositions de l’accord de Paris. Toutes les actions prises à l’avenir par le gouvernement en faveur du climat seront calquées sur ce texte.

Pendant ce temps, sur la place du Marché-aux-herbes à Luxembourg, au pied des grands escaliers en pierre de la Chambre des députés, une petite centaine de jeunes et de moins jeunes plus ou moins énervés s’était réunie pour pousser le gouvernement à l’action. Les représentants de Youth for Climate au Luxembourg lui reprochent son inaction et ses promesses en l’air. Pour Joe, un des leaders du mouvement, arrivé en retard en raison de l’annulation de son train : «Le Parlement européen a déclaré l’urgence climatique, mais cela ne semble pas encourager le monde politique luxembourgeois à passer à l’action.» Les hommes politiques ne sont pas les seuls appelés à passer à l’action. Chaque citoyen doit prendre conscience de la situation et faire des efforts.

Quant aux mesures prises par le gouvernement comme la loi sur le climat ou le plan national énergie et climat, les jeunes activistes regrettent de n’en connaître ni les contenus ni les moyens à mettre en œuvre pour atteindre les buts fixés. Bref, pour eux, entre effets d’annonce politiques et coquilles vides, ils ne se sentent pas écoutés.

«Nous sommes toujours là !»

Ils ont donc souhaité se rappeler aux bons souvenirs des députés et du gouvernement vendredi à partir de 15 h en faisant du bruit devant la Chambre des députés. Mais alors que les trois premières manifestations pour le climat avaient su mobiliser un maximum d’étudiants et de sympathisants, les troupes étaient plutôt clairsemées sur la place du Marché-aux-herbes. Le mouvement s’essoufflerait-il déjà au Luxembourg? Le Black Friday aura-t-il eu raison de l’enthousiasme des jeunes? À moins que la météo plutôt fraîche en ait découragé plus d’un ?

Peintures de guerre vertes sur le visages, ils ont entonné – sous les yeux goguenards des policiers venus s’assurer que cette assemblée de rebelles ne déborde pas – des chants revisités pour l’occasion comme ce frère Jacques sonnant les cloches pour réveiller un gouvernement endormi. Le but était d’interpeller les politiques. «Nous ne nous attendons pas à ce que les hommes politiques se montrent. Nous voulons juste qu’ils sachent que nous sommes toujours là», indique Zohra Barthelemy, une des porte-paroles de Youth for Climate Luxembourg.

Sophie Kieffer

Un commentaire

  1. Ces jeunes, malheureusement, ne connaissent rien à la physique, qui régit notre monde et univers.
    Qu’ils apprennent d’abord le rayonnement du corps noir, les lois de Planck et de Stefan et après seulement, ils pouront causer. Pour le moment, c’est de l’idéologie pure, comme celle des sectes.

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