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Butschebuerger Buergfest : Dudelange plongée dans un autre monde


Dudelange a remonté le temps ce week-end. Ambiance et dépaysement étaient de la partie. (photo Didier Sylvestre)

La 16e édition de la Butschebuerger Buergfest s’est tenue ce week-end. La Forge du Sud a effectué un bond dans le temps pour le plus grand bonheur des petits et de leurs parents.

Dimanche matin, il fallait montrer patte blanche pour entrer dans la rue de la Chapelle à Dudelange. La raison ? La 16e édition de la Butschebuerger Buergfest, la plus grande fête médiévale de la Grande Région. C’est le seul moment de l’année où l’on peut troquer sa garde-robe habituelle contre un costume de chevalier vaillant ou d’élégante princesse.

Passé l’entrée surveillée par des gardes, on découvre déjà quelques stands du marché où sont inscrits 93 exposants. On peut y acheter des saucissons d’Ardèche et d’Auvergne vendus par de sympathiques commerçants belges, des sucreries, des vêtements, des bijoux et même… des aliments pour chien !

Sandra et Marco, d’Useldange, foulent tranquillement le sol couvert de paille. Ils s’arrêtent à un stand où se vendent des produits «0% déchet». Tous les deux tireurs à l’arc, ils viennent à la fête médiévale tous les ans. «C’est quelque chose qui nous plaît», fait remarquer Sandra. Le couple dit aimer l’ambiance, «les choses spéciales à manger» et «les boissons», souligne Marco. Cette visite au marché est aussi l’occasion de voir des amis, dans une ambiance détendue, «sans téléphone portable», dit le mari de Sandra en riant.

« Une activité originale pour les enfants »

La Butschebuerger Buergfest permet aussi aux petits et à leurs parents de découvrir des oiseaux pas comme les autres. Dans l’espace «Griefvögel», les visiteurs regardent avec admiration des rapaces, et parmi eux des chouettes. Sophie, venue de Thionville avec son fils Antoine de 2 ans et demi, admire les oiseaux. Pour la jeune maman, la manifestation est à la fois un «voyage temporel» et «une activité originale pour les enfants. Ça permet de leur expliquer les choses plus concrètement que dans les livres», argumente-t-elle pendant que son fils lui demande pourquoi une petite fille tient dans sa main une baguette de fée.

Léa et Philippe, de Luxembourg, et leur fils Jules «de presque deux ans», précise la maman, se sont eux aussi arrêtés au stand des volatiles. Les jeunes parents se sont rendus à Dudelange afin de «montrer le Moyen Âge à Jules ainsi que les animaux», pointe Léa. «C’est relax, c’est super bien fait, on se croit dans un autre monde», poursuit-elle. Jules, se tenant aux côtés de son papa s’émerveille devant un vautour aura qui déploie ses ailes. Quant à Philippe, il dit en plaisantant : «C’est très joli, la prochaine fois, on va se déguiser.» Il ajoute : «C’est une première pour moi ici, j’aime bien tout, il y a pas mal de choses à manger.»

Justement, en parlant de nourriture, quelques membres de l’association médiévale eschoise Terra Rubea sont en train de préparer le déjeuner. Au menu : épaule de sanglier avec sa compotée de légumes, nous explique Pagan, un des membres de la troupe. Stéphane, le président de l’association, veut montrer aux visiteurs «un aspect moins belliqueux» du Moyen Âge. Ici, «c’est un monde de partage, il y a de l’entraide. En cas de problème, on se donne un coup de main.» Une attitude que l’on ne retrouve pas forcément dans le monde d’aujourd’hui.

Aude Forestier

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