Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’auberge de jeunesse de Bourglinster, dans le Mullerthal, a définitivement fermé ses portes le 31 décembre dernier. Le lieu, inadapté et vétuste, a notamment vu sa fréquentation fortement baisser ces dernières années.
« Il s’est avéré que le bâtiment présente des infrastructures d’accueil qui ne sont plus adaptées aux besoins actuels des usagers », en particulier des personnes à mobilité réduite, a expliqué lundi le ministre de l’Éducation nationale, sollicité sur le sujet par la député Françoise Hetto (CSV).
« L’État ne compte pas investir dans l’extension et la rénovation du bâtiment », poursuit Claude Meisch, ceci pour plusieurs raisons : des travaux d’adaptation trop complexes et trop coûteux, un faible standard des chambres et dortoirs, et le fait que « l’immeuble est partiellement classifié », sous protection du Service des sites et monuments nationaux, empêchant par exemple l’installation d’un ascenseur.
Un offre nationale bien fournie
Autre motif justifiant la fermeture de l’établissement, selon le ministre, la tendance décroissante des nuitées depuis plusieurs années. Elles étaient au nombre de 5 830 nuitées en 2012, avant de fondre à 2 753 nuitées en 2017. L’auberge de Bourglinster a fait les frais de la concurrence de nouveaux lieux plus modernes dans le Mullerthal, comme à Echternach (118 lits) et Beaufort (62 lits) « qui permettront de bien couvrir la région ».
L’offre de ce type d’hébergement continue de s’élargir dans le pays, avec l’auberge récemment ouverte à Esch-sur-Alzette et le projet de relocalisation et d’agrandissement de celle de Vianden, souligne Claude Meisch. Celle de Larochette (77 lits) est par ailleurs en cours de rénovation. Ainsi, précise le ministre, « le nombre de lits total mis à disposition au niveau national, comparé à la surface du pays, connaît une très haute densité comparée à celle d’autres autres pays européens ».
Même sans l’auberge de Bourglinster donc, dont les locaux seront mis à la disposition de l’État par la Centrale des auberges de jeunesse. Le ministère « analyse actuellement les différentes options d’affectation » orientées vers des logements destinés aux jeunes.
