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Bettembourg : la guéguerre des parkings


À côté de la suppression de 20 places de parking, le projet de réaménagement de la rue de la Gare à Bettembourg prévoit l'instauration d'un tronçon où la vitesse maximale autorisée sera fixée à 30 km/h. (Illustration : Editpress)

Le collège échevinal ne fera pas marche arrière dans son projet de ré-aménagement de la rue de la Gare. Il vient de récolter l’avis du ministre François Bausch.

Depuis près de deux semaines, le réaménagement de la rue de la Gare à Bettembourg suscite de nombreuses discussions. La pomme de discorde n’est rien d’autre que la suppression des emplacements de stationnement existants dans cette artère commerçante.

Nous ne pouvons pas remettre à plat le projet qui a été voté au conseil communal du 9 octobre 2015 (NDLR : avec les sept voix de la majorité). Le projet sera réalisé », a martelé l’échevin à la mobilité de Bettembourg, Gusty Graas (DP), vendredi matin face à la presse. « Ce n’est pas un projet qui est tombé du ciel », a, quant à lui, tenu à rappeler le bourgmestre Laurent Zeimet (CSV). Les trois dernières années, il a beaucoup été discuté. » En mars 2013, le collège échevinal chargeait le bureau d’études «Zeyen+Baumann» de l’élaboration du projet de réaménagement.

« La rue de la Gare est une artère sociale de notre commune, c’est une route nationale avec de nombreux magasins. Mais c’est une rue où depuis les années 80, plus rien ne s’est passé », enchaîne le bourgmestre. D’où le projet de la rendre plus attractive : « On veut plus de qualité de vie, plus de sécurité pour tous les gens qui se déplacent et une meilleure mobilité douce. »

C’est plus particulièrement la suppression des 20 emplacements de stationnement (à l’exception de deux places pour personnes à mobilité réduite et de trois zones de livraison) prévue dans le projet qui a échauffé les esprits les dernières semaines. Certains commerçants craignant de perdre une partie de leur clientèle. Lors du conseil communal du 15 juillet, le parti d’opposition LSAP a ainsi déposé une motion invitant le conseil échevinal à revoir son projet sur ce point. Motion qui a été adoptée avec sept voix, dont celle de Christine Doerner (CSV).

On pourra stationner sur les zones «livraison»

Sur quoi, le conseil échevinal a consulté le ministre du Développement durable et des Infrastructures. Dans sa réponse, François Bausch propose de recourir à l’utilisation des trois zones de «livraison» en tant qu’emplacements de stationnement à courte durée – stationnement pendant 30 minutes au maximum, à partir de 10 h du matin par exemple. Ce qui donnerait sept à huit places de parking.

Le conseil échevinal salue cette proposition et compte désormais discuter des détails avec les principaux acteurs. « Le projet ne sera pas modifié, mais ceci n’exclut pas qu’on ait une certaine marge de manœuvre au niveau de la réglementation des parkings », récapitule Gusty Graas. « Mais cela sera pour la phase transitoire », prévient-il. Car d’autres emplacements sont encore prévus. « La boucherie-charcuterie à l’entrée de la rue sera démoli quand la nouvelle ligne ferroviaire entre Luxembourg et Bettembourg sera construite.

Ce qui permettra de réaliser sept nouvelles places de parking », annonce l’échevin. Mais selon le conseil échevinal, au stade actuel, les places ne manquent pas dans les alentours. « Des emplacements se trouvent à 100-150 mètres. Si cela est trop loin, il faut se poser des questions. Mais pour la mobilité réduite c’est une autre discussion .»

Fabienne Armborst

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