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Bascharage : tout est vraiment bon dans le cochon des Salaisons Meyer


L'entreprise familiale est aujourd'hui située à Bascharage, mais elle a vu le jour à Differdange. (photo Didier Sylvestre)

Cela fait 100 ans que la boucherie Salaisons Meyer propose uniquement des produits luxembourgeois à sa clientèle.

Véritable institution des produits du terroir luxembourgeois, Salaisons Meyer s’est développée au fil des années pour devenir la seule boucherie du pays à proposer uniquement des produits locaux et à offrir un large panel de services, allant de la boucherie à la restauration en passant par l’hôtellerie et la brasserie.

Depuis 1918, à côté de la place du Marché à Differdange, jusqu’à l’avenue J.-F.-Kennedy à Bascharage, la famille Meyer a réussi à valoriser le travail des agriculteurs locaux. «Nous avons des liens étroits avec les agriculteurs, en plus d’une relation de confiance. C’est un atout et un aspect important de notre métier», souligne Luc Meyer, arrière-petit-fils de Corneille Meyer, qui est actuellement aux commandes de Salaisons Meyer avec sa sœur Simone Meyer, qui dirige la Beierhaascht.

Depuis 2002, la famille a réuni sous un même toit les artisanats de boucher, cuisinier, traiteur, maître brasseur et hôtelier sur un même site à Bascharage, à l’ombre de la brasserie Bofferding. «C’est l’éternel débat, à savoir si Bascharage est la ville de la bonne bière et du bon jambon ou bien celle du bon jambon et de la bonne bière» plaisante Luc Meyer.

Plus sérieusement, en découvrant l’entreprise centenaire et surtout en écoutant Luc et Simone Meyer parler de leur métier, impossible de ne pas vouloir se mettre autour d’une table pour déguster un morceau de viande luxembourgeois avec une bière produite sur place au rythme des saisons par le maître brasseur Guy Majerus, le tout avec modération en ce qui concerne le breuvage artisanal.

Transparence et traçabilité

Chaque année, la brasserie produit pas moins de 850 hectolitres de bières et chaque semaine elle fabrique 1 200 jambons. «Nos viandes sont d’origine garantie 100% luxembourgeoise, de la naissance de l’animal à son élevage, en passant par l’abattage, le découpage ainsi et la transformation du produit. Nous attachons une importance à garantir une réelle transparence et une traçabilité des produits pour nos clients, de la fourche à la fourchette», souligne Luc Meyer.

Si l’entreprise familiale est un modèle pour l’artisanat local, elle a également suivi son époque en prenant le virage de la digitalisation. «Depuis maintenant une dizaine d’années, nous sommes dans la digitalisation. Nous avons un site internet qui va d’ailleurs connaître cette année une refonte afin d’accrocher le wagon de l’e-commerce et de proposer un nouveau service de click & collect. On peut également mentionner que notre processus de production est facilité par des ordinateurs et que nos livreurs utilisent également des outils digitaux. Ces derniers facilitent notre activité, même s’ils ne remplaceront jamais le coup de couteau et l’expérience du boucher», précise Luc Meyer.

À une époque où il est de plus en plus difficile de savoir ce que l’on a réellement dans l’assiette, pouvoir manger des produits locaux de qualité a une saveur particulière. De plus, pour un résident étranger, quoi de mieux pour s’intégrer que de découvrir les produits et les artisans du coin.

Jeremy Zabatta

Entreprise florissante

Une réussite qui peut donner envie aux plus jeunes de se lancer dans les métiers de l’artisanat, car outre l’aspect de la valorisation des produits nobles du terroir local, Salaisons Meyer est également une entreprise florissante avec une croissance depuis 2013 de 5% à 6% par an.

«Sur les dix dernières années, nous avons investi près de 5,5 millions d’euros, dont un million cette année. Nous faisons un métier passionnant, qui change tous les jours et évidemment on souhaite que les jeunes générations, et pas seulement celles issues des filières techniques, puissent se tourner vers les métiers de l’artisanat, car dans cette branche aussi nous avons besoin de têtes bien faites», souligne Luc Meyer.