Autoroute à vélo entre Esch et Luxembourg : ça prend forme !

L’annonce a été faire discrètement, lundi, au détour de la présentation du futur tram à grande vitesse entre Luxembourg et Esch : une autoroute à vélo sera bien mise en place entre les deux communes, sur le modèle des pistes cyclables rapides allemandes.

Entre les deux villes principales du pays, la situation n’est déjà plus tenable et il faut s’attendre à 55% de trafic en plus d’ici 2035. Pour François Bausch, la seule solution réaliste est la construction d’un tram rapide et… d’une autoroute à vélo attenante !

Le projet, qui peut paraître anecdotique, aurait en fait un aspect très pratique. La Lëtzebuerg Vëlo Initiativ (LVI) avait interpellé le ministre Bausch en 2017 déjà, après s’être rendue dans la Ruhr. Là-haut, dans un cadre urbain et industrialisé bien plus dense qu’au Luxembourg, le projet de «Radschnellweg» allemande doit s’étendre sur 101  km, de Duisbourg à Hamm. 11 km ont été réalisés pour le moment. Avec des étapes, évidemment, puisque l’objectif est de permettre aux employés d’aller au boulot à vélo !

Le long du futur tram à grande vitesse

Un projet luxembourgeois, présenté en 2017 par la LVI, consistait en une ligne droite de 18 km entre Belval et Luxembourg en passant par Pontpierre. Le projet qui pourrait voir le jour est finalement celui d’un tracé le long du futur tram à grande vitesse. Donc le long de l’autoroute A4, en site propre et sécurisé bien sûr !

À l’époque de son projet sur 18 km, la LVI avait calculé qu’un non-sportif pourrait relier Esch à la Ville en vélo en 45 minutes. Soit un trajet équivalent à la voiture aux heures de pointe, sans les inconvénients financiers et autres.

De son côté, lundi, Marc Perez, qui a mené l’étude pour le tram rapide, espère que 5 000 automobilistes préféreront le vélo à la voiture chaque jour d’ici 2035 grâce à cette nouvelle infrastructure. Le calendrier optimal pour le tram rapide serait le suivant : Luxembourg-Foetz en 2028, puis Luxembourg-friche d’Esch/Schifflange en 2030, puis Luxembourg-Belval en 2035.

Erwan Nonet / Hubert Gamelon