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Au cœur du Mullerthal… depuis La Belle Étoile à Bertrange


La ministre de l'Environnement, Carole Dieschbourg, a elle aussi testé le film «Forest Lounge». (photo didier sylvestre)

Plonger dans la forêt du Mullerthal, voir se succéder les saisons en cinq minutes, c’est désormais possible, grâce au film Forest Lounge, de l’administration de la Nature et des Forêts.

Les clients du centre commercial de La Belle Étoile à Bertrange vont pouvoir se mettre au vert… même pendant qu’ils font leurs emplettes! Mercredi, l’administration de la Nature et des Forêts a lancé sa campagne d’information à destination du grand public au sujet des bienfaits que les forêts peuvent lui procurer.

Inciter les gens à se rendre en forêt

«Nos forêts sont magnifiques, a déclaré Carole Dieschbourg, ministre de l’Environnement. Se promener dans nos forêts, c’est se déconnecter d’une vie si stressante qu’est la nôtre, et se reconnecter à la nature. C’est prendre une grande bouffée d’air frais et pur.»

Et pour inciter les gens à se reconnecter à cette nature délaissée au profit des centres commerciaux, c’est dans un… centre commercial que l’administration de la Nature et des Forêts a souhaité faire découvrir son film en réalité virtuelle (VR) Forest Lounge.

«Cela nous semblait être une bonne idée de faire le tour des centres commerciaux du pays pour présenter ce projet», explique Frank Wolter, directeur de l’administration de la Nature et des Forêts. «L’idée, ajoute-t-il, étant vraiment d’interpeller les personnes qui n’ont plus le réflexe d’utiliser nos espaces naturels tels que la forêt, mais également d’offrir l’opportunité à celles et ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas se rendre en forêt de découvrir ce lieu dans une atmosphère relaxante.» Et l’expérience vaut le détour.

Plongée dans la nature

Pendant cinq minutes, le spectateur, muni d’un casque VR, se retrouve littéralement plongé au cœur du Mullerthal, à Beaufort, une région que Carole Dieschbourg «conna(ît) très bien» et à laquelle elle est «particulièrement attachée». Ensuite, place à l’émerveillement. Car tout semble réel, à l’exception des odeurs et du toucher, bien entendu.

Muni d’un casque VR, le spectateur se retrouve d’abord dans la nuit et peut admirer les étoiles, voir souffler le vent sur les feuillages. Le jour se lève et les saisons défilent : il se voit d’abord sous le soleil de l’été, puis sous la pluie automnale et les feuillages orangés, avant qu’ils ne tombent pour laisser place à la neige blanche de l’hiver.

Le soleil revient ensuite et des fleurs aux couleurs magnifiques réapparaissent. L’hiver laisse place au printemps. Durant le film, des cerfs, des biches passent, et même un renard, au loin. Sous un air de piano, les ruissellements de petits cours d’eau s’entendent aussi bien que les pas des animaux qui avancent timidement. Un peu de douceur au milieu de l’effervescence urbaine. Pour Carole Dieschbourg, le projet «peut avoir un réel impact».

La ministre de l’Environnement en est d’ailleurs certaine : «Lorsque l’on est attaché à un lieu, lorsque l’on éprouve de l’affection pour une place, on en prend soin. Cette découverte en réalité virtuelle peut donc permettre de mieux respecter notre environnement, d’en prendre soin.»

Sarah Melis

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