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Antenne de 44 mètres à Soleuvre : «le dossier est en règle», dit la bourgmestre


La bourgmestre Simone Asselborn-Bintz assure que la commune de Sanem a fait les choses dans les règles de l'art concernant l'antenne Proximus de 44 mètres. (Photo : archives Isabella Finzi)

Un habitant de la rue Aessen à Soleuvre se plaignait il y a un an, dans nos colonnes, de l’installation d’une antenne de 44 mètres derrière chez lui. Suivi de ce dossier, une année et un bourgmestre plus tard.

Cet habitant de la commune de Sanem s’était insurgé l’an dernier qu’apparaisse «en catimini, car en plein milieu des vacances d’été, en août, une espèce de tour Eiffel de 44 mètres de haut derrière (sa) propriété.» Ce riverain de la rue d’Aessen à Soleuvre avait décidé à l’époque d’alerter Le Quotidien, qui avait alors évoqué cette affaire dans ses pages.

À la suite de la parution d’un article dans notre journal au début du mois de septembre 2019, le résident avait obtenu une entrevue avec le bourgmestre d’alors, Georges Engel, lequel lui avait promis que la commune procèderait à la mesure d’éventuelles radiations une fois l’antenne-relais branchée. Une seconde entrevue devait avoir lieu entre les deux hommes, mais le Covid s’invita alors dans les discussions et en outre le bourgmestre quitta ses fonctions pour se consacrer à celles de chef de la fraction parlementaire du LSAP. Non résigné et se trouvant «dans le flou le plus total», le riverain avait également lancé une pétition qui avait rassemblé une soixantaine de signatures, mais qui est finalement restée sans suite. «La pétition visait à signifier notre désapprobation face à la procédure employée et donc au manque de transparence», se remémore l’administré de Sanem.

L'antenne-relais installée pendant l'été 2019 à Soleuvre n'est pas encore en service, mais elle donne déjà des frissons à plusieurs riverains de la rue Aessen. (Photo : archives LQ/Isabella Finzi)

L’antenne-relais installée pendant l’été 2019 à Soleuvre n’est pas encore en
service, mais elle donne déjà des frissons à plusieurs riverains de la rue Aessen. (Photo : archives LQ/Isabella Finzi)

La publicité a été faite, selon la bourgmestre

Plus d’un an après l’installation de l’antenne-relais, le siège de bourgmestre de la commune de Sanem est à présent occupé par Simone Asselborn-Bintz, ancienne première échevine issue, comme son prédécesseur, du LSAP. Contactée par Le Quotidien en début de semaine dernière pour savoir comment ce dossier avait évolué, celle qui est aussi députée explique : «J’ai analysé le dossier pour savoir où il en était, car il date d’avant ma prise de fonction en tant que bourgmestre. À l’heure actuelle, l’antenne n’est pas encore en service. Le devoir de la commune est de faire la publicité des demandes d’autorisation pour l’installation d’une telle antenne. Et je tiens à préciser que cela a été fait en bonne et due forme. Et d’ailleurs, personne n’est venu, pour le moment, se manifester pour une quelconque intervention ou objection à ce sujet. Le dossier est en cours, l’affichage (et donc la publicité) pour la demande d’autorisation de la firme arrivera à échéance le 17 septembre (jeudi dernier). Ensuite, il reviendra à l’ITM de remettre toutes les autorisations à la firme.»

Concrètement, la bourgmestre précise «que l’avis destiné au public a été publié le 2 septembre dans le bulletin d’information de l’administration communale de Sanem, destiné à la population, et cette annonce est restée publique jusqu’au 17 septembre.» Mais il y a-t-il eu cette information dès 2019, lorsque l’antenne a été montée ? «Pas que je sache», répond Simone Asselborn-Bintz, qui n’était pas encore bourgmestre à l’époque.

De manière générale, la bourgmestre indique que la commune «doit faire respecter l’affichage effectif et faire respecter les délais légaux. Or, pour nous, le dossier est en ordre, car il respecte la procédure à suivre vis-à-vis des autorisations. Et si toutefois un résident de la commune se retrouve en désaccord avec quelque chose, il peut toujours faire un courrier au service de l’administration de l’Environnement, qui est compétente en l’espèce.»

«Pour la commune, le dossier est en ordre»

En clair, cela signifie que la commune doit s’assurer de la publicité, mais pas d’éventuelles doléances de ses administrés, même s’ils peuvent toujours demander un rendez-vous à la commune pour obtenir de plus amples informations, voire consulter le dossier, «ce que le riverain dont vous me parlez n’a pas fait pour l’instant».

La bourgmestre ne veut pas qu’on se méprenne : «Évidemment, la commune se soucie de la population et des riverains de l’antenne en question.» «Mais, objecte-t-elle, jusque-là, les autorités compétentes nous ont assuré que rien n’était contraire aux normes, et qu’elles font tout pour contrôler chaque détail. Or, si tout est en ordre au niveau des autorisations, la commune ne peut pas dire l’inverse et aller contre les instances du ministère de l’Environnement, si lui affirme que tout est à 100 % en règle. Dans le dossier, il est spécifié que l’ITM agrée les valeurs limites relatives aux futures émissions de l’antenne. Cela constitue notre référence et je peux également ajouter que notre conseiller communal pour les affaires environnementales est du même avis. Cela dit, je comprends tout à fait que ce riverain s’inquiète. Mais je tiens à dire à ce riverain que si quelque chose devait clocher avec cette antenne à l’avenir, elle perdrait de toute façon son autorisation.»

Ces éléments de réponses seront-ils de nature à rassurer et à satisfaire le riverain ? L’avenir le dira certainement.

Claude Damiani

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