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Aides, démarches : Pétange et Käerjeng à l’écoute des sinistrés de la tornade


Quelque 250 Pétangeois se sont rendus au centre de loisirs de Lamadelaine afin de s'entretenir avec les élus. (Photo Julien Garroy)

Deux réunions d’information ont été organisées mardi soir pour les sinistrés de Pétange et Käerjeng, où ils ont pu obtenir des réponses à chacune de leurs questions de la part des autorités.

Quelque 250 habitants de Pétange se sont rendus à Lamadelaine. Malgré le choc et les dégâts subis, les sinistrés font preuve d’un calme remarquable. Tour d’horizon des préoccupations de citoyens qui ont vécu l’horreur de la tornade.

Mellina : «Nous sommes ici pour vous !»

Le bourgmestre de Pétange, Pierre Mellina, a souhaité, dès le début de la réunion, afficher son empathie envers ses administrés sinistrés : «Le Conseil de gouvernement a pris la décision de vous aider en ces temps difficiles. Nous sommes ici pour vous ce soir !» Avant, pour lui, de souligner que la commune «essaye de recueillir le maximum de contacts personnels des personnes sinistrées. Pour ce faire, laissez bien vos coordonnées à l’entrée», a-t-il poursuivi.

De son côté, la ministre de la Famille et de l’Intégration, Corinne Cahen, a détaillé les démarches à suivre pour les requêtes d’aides. Parallèlement, des formulaires à remplir, intitulés «Principes à la base de l’obtention d’une aide sociale suite à une catastrophe naturelle», ont été distribués aux sinistrés. Ils seront à renvoyer directement au ministère de la Famille. «De ce fait, vous n’avez pas besoin de faire vos démarches via guichet.lu», a-t-elle encore indiqué, avant d’évoquer qu’une permanence d’assistance sociale était également disponible au ministère. Corinne Cahen a ensuite passé en revue la multitude des aides mises à la disposition des habitants par le gouvernement et par la commune (logement, pool de psychologues pour enfants traumatisés, aides pour entreprises et exploitations agricoles sinistrées…).

«Ma voiture est détruite : aurai-je une aide ?»

Au cours de la «séance de questions-réponses», une citoyenne s’est par exemple interrogée sur l’octroi d’aides financières pour sa voiture. «Il est clair que pour les voitures sinistrées, c’est plus compliqué que pour les habitations. Il faut une assurance de type casco», a répondu Pierre Mellina. Avant que la ministre Corinne Cahen n’embraye : «Le ministère de la Famille ne prend pas les voitures en charge. Cela étant, des collectes ont été réalisées par les communes, etc.»

Et le bourgmestre de compléter sa réponse : «Beaucoup de dons ont déjà été collectés par deux ASBL, à savoir Käerjeng hëlleft et Fir e gudden Zweck-Gemeng Péiteng, et ces dons seront exclusivement utilisés pour couvrir des dégâts non couverts par les assurances des sinistrés. Un comité prendra ensuite les décisions d’octroi d’aides, en fonction de critères qui seront définis et établis au cours des prochains jours», a-t-il précisé. Avant, pour l’élu, de poser tout de même une condition sine qua non : «Il n’y aura pas deux indemnités financières pour un même dégât.» Cela a le mérite d’être clair.

«Ma maison est stable : pourquoi une expertise ?»

Une autre résidente s’est montrée sceptique quant à la nécessité de procéder à une expertise de son habitation : «Ma maison est stable. Pourquoi, dès lors, voulez-vous faire une expertise ?»«L’expertise est gratuite et il vaut mieux en avoir la certitude (de sa stabilité effective), car certains dégâts sont invisibles à première vue. Vous serez tranquille ensuite, car l’expertise apporte une garantie», a tenu à rassurer Pierre Mellina.

«Est-ce que vous allez me donner des jours de congé ?»

Une autre personne, elle, a interpellé les politiques en vue de savoir si on allait lui octroyer des jours de congé. «Est-ce que la loi prévoit que mon employeur me donne des jours de congé ?» Sur ce point, la ministre Corinne Cahen a immédiatement coupé court à la requête du citoyen : «Le ministère ne peut rien faire à ce sujet. Le gouvernement a fait une déclaration de catastrophe naturelle samedi, mais il n’est pas compétent pour donner des jours de congé.» Le bourgmestre de Pétange a, pour sa part, déclaré : «Je peux vous établir un certificat, mais ce sera votre patron, ou la convention collective de travail de votre société, qui aura le dernier mot.»

«Allez-vous continuer le ramassage des débris ?»

Pierre Mellina s’est montré catégorique : «En principe, les services publics continueront de passer cette semaine, mais dès la semaine prochaine, nous mettrons des bennes à la disposition des habitants. De plus, on ne souhaite plus que les habitants continuent à mettre les débris qu’ils ont transportés depuis l’arrière de leur habitation devant celle-ci.»

«Quand allez-vous passer chez moi ?»

Une dame s’est également interrogée en ce sens : «J’habite à telle adresse. Quand allez-vous passer chez moi, car, de devant, on dirait que mon habitation n’est pas touchée, mais, à l’arrière, il y a beaucoup de dégâts, dont la cheminée qui est détruite ? De plus, de l’eau pénètre dans l’habitation…» Et Pierre Mellina de lui demander si «l’expert est passé». La citoyenne sinistrée a répondu qu’elle logeait à l’hôtel, grâce à l’aide de sa compagnie d’assurances – «et non grâce à la commune !» –, mais seulement pour une durée de 10 jours (jusqu’à lundi) et qu’elle avait des difficultés pour nourrir ses deux enfants. «L’expert va passer chez vous et s’il déclare votre logement inhabitable, vous allez être relogée. Quant à vos enfants, tout comme pour tous les autres enfants se trouvant dans ce cas de figure, nous allons voir, dans les prochains jours, s’ils peuvent manger à la maison relais», a une fois de plus tenu à rassurer le bourgmestre de Pétange.

Claude Damiani

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