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Agents de sécurité à Luxembourg : en attendant une solution globale


Les agents de sécurité sont une solution supplémentaire aux problèmes de criminalité dans les quartiers de la Gare, de Bonnevoie et de la Ville-Haute. (illustration Fabrizio Pizzolante)

Les agents de sécurité qui patrouillent dans la capitale ne remplacent pas la police, a répété Lydie Polfer lundi.

Le déploiement d’agents de sécurité dans les rues de la capitale continue de poser question. Le LSAP, déi gréng et déi Lénk ont interrogé le collège échevinal au sujet de leur légitimité, à l’occasion du conseil communal. La bourgmestre Lydie Polfer a rappelé qu’il ne s’agissait pas de remplacer la police ou de remettre en cause son action, mais de proposer une solution supplémentaire aux problèmes de criminalité dans les quartiers de la Gare, de Bonnevoie et de la Ville-Haute. À eux seuls, ils concentrent 40% de la criminalité recensée au Luxembourg, démontre-t-elle chiffres à l’appui. La capitale ne serait d’ailleurs pas la seule commune à avoir eu recours à ce type de services privés. Differdange depuis 18 mois, Ettelbruck et Echternach auraient, elles aussi, déjà opté pour cette solution.

Il s’agit d’une partie d’une solution globale qui peine à venir, décidée dans le cadre de l’autonomie communale pour mettre un terme à l’inertie. Outre la police, dont les agents seraient lassés d’interpeller les mêmes individus encore et encore, cette solution devrait également concerner la justice et l’immigration, estime la bourgmestre Lydie Polfer qui devrait d’ailleurs prochainement rencontrer le ministre de la Sécurité intérieure, Henri Kox, pour aborder la situation dans ces quartiers.

Augmenter le sentiment de sécurité

Les agents de sécurité ne doivent et ne peuvent pas effectuer les tâches de maintien de l’ordre qui incombent à la police. Leur rôle consiste à augmenter le sentiment de sécurité des riverains et des personnes qui travaillent dans le quartier. Pour ce faire, ils doivent s’en tenir à leurs compétences légales. Soit, précise Lydie Polfer, ce qui incombe à chaque citoyen : appréhender l’auteur d’un crime ou d’un délit flagrant et le conduire à la police, voire la prévenir, ainsi que venir en aide à une victime d’agression sans péril pour sa propre personne.

Quant au reproche fait par l’opposition d’avoir décidé d’engager ces agents sans en référer au conseil communal, Lydie Polfer, fatiguée par la polémique, rétorque que cela avait déjà été le cas pour les agents de sécurité qui assurent des rondes dans le parc municipal, mais que cela n’avait semblé déranger personne à l’époque.

Sophie Kieffer