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À vélo aussi, les lycéens roulent pour le climat


Les lycéens ont enfourché leur vélo pour parcourir le tronçon entre leur lycée et la nationale 22 en direction de Reichlange. «Un tronçon très dangereux». (photo DR)

La marche pour le climat a semé des graines à l’Atert-Lycée. Grâce à sa Klimateam, des actions sont menées pour changer les habitudes des élèves. La dernière en date sensibilisait à la mobilité douce.

Lors des deux marches pour le climat qui ont rassemblé des milliers de jeunes à Luxembourg les 15 mars et 24 mai derniers, beaucoup se sont interrogés : est-ce un élan éphémère ou la jeunesse est-elle vraiment en marche ?

À l’Atert-Lycée de Redange (ALR), cette manifestation a poursuivi son chemin dans les consciences notamment avec la création de l’ «ALR Klimateam» qui met en place différentes actions pour la planète à l’échelle de l’établissement.

Le sujet du climat est important depuis plusieurs années pour Évolène Bon de Sousa, 16 ans et élève de 4e. Il semblerait que pour nombre de ses camarades, également, cette préoccupation est grandissante.

Ils demandent une piste cyclable

Chaque année, pendant deux semaines, les élèves sont incités à venir au lycée en vélo et un prix est décerné à la meilleure classe, qui a fait le plus de kilomètres.

Cette année, cette initiative a pris une ampleur particulière. Le 21 juin, dès 7h30, les lycéens ont enfourché leur vélo pour parcourir le tronçon entre leur lycée et la nationale 22 en direction de Reichlange. «Un tronçon très dangereux», selon les élèves et professeurs de la Klimateam, qui regrettent qu’il n’y ait pas de piste cyclable. Or selon eux, environ 80 élèves de la commune prennent cette voie pour se rendre au lycée.

Cet évènement était soutenu par le champion luxembourgeois Frank Schleck et la sécurité du convoi cycliste a été assurée par la police luxembourgeoise.

« Changer la vie de tous les jours »

Selon Charlotte de Courtenay, 16 ans et également élève de 4e, les actions de l’ALR Klimateam sont soutenues par les élèves. «On essaye d’amener notre petite touche pour changer la vie de tous les jours.» Car la Kimatean est persuadée que c’est en modifiant des petites habitudes et en proposant des alternatives que cette nouvelle génération va bâtir un autre monde.

Mais difficile de pouvoir encourager pleinement les élèves à venir en deux-roues s’ils prennent un risque trop important pour cela. L’ambition de ce groupe de personnes engagées est également de porter le débat en dehors de l’établissement.

Et leur message a été entendu. «Nous avons le soutien total des ministres François Bausch (de la Mobilité et des Travaux publics) et Claudes Turmes (de l’Aménagement du territoire)», rapporte Charlotte. Un groupe de travail devrait d’ailleurs être mis en place avec les Ponts et Chaussées, les communes, le directeur de l’ARL et des élèves.

Audrey Libiez