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[JO-2024] Klein, on se revoit jeudi !


(photo Sportspress/Jeff Lahr)

TIR À L’ARC L’archer, premier Luxembourgeois en lice, a terminé à la 50ᵉ place à l’issue des qualifications. On le retrouvera en éliminatoires dans une semaine.

On nous avait vendu du rêve : l’esplanade des Invalides avec en toile de fond l’édifice somptueux de l’hôtel des Invalides. Bref, un cadre enchanteur pour cette compétition de tir à l’arc. Mais en fait, on nous avait menti. Enfin, un peu. En effet, si les éliminatoires se dérouleront bien dans une enceinte impressionnante capable d’accueillir plusieurs milliers de spectateurs, pour ce qui est des plus fastidieuses et beaucoup moins télégéniques qualifications – d’ailleurs, elles n’étaient même pas diffusées – et sans véritable enjeu – les 64 participants sont automatiquement qualifiés pour les 32es de finale –, il fallait se contenter des Invalides dans le dos. Et d’un terrain beaucoup moins spectaculaire.

Mais tout le monde était logé à la même enseigne. Et chacun avait la même tâche : tirer 72 flèches. Le tout par un vent visiblement très changeant et par une chaleur assez présente. À tel point qu’on a vu les membres du Team Lëtzebuerg venus encourager leur compatriote user de tous les artifices possibles pour se rafraîchir.

Et à ce petit jeu, si Frank Muller avait opté pour le classique t-shirt sur la casquette, d’autres ont fait preuve d’ingéniosité. C’est ainsi qu’on a vu les kinés sortir des poches habituellement utilisées pour les genoux, les remplir de glace et les appliquer directement… sur la nuque. Une sorte de heating management qui ne dit pas son nom. Mais qui a le mérite d’être efficace.

Clini : «Il s’en est plutôt bien sorti»

De son côté, Pit Klein a plutôt bien supporté la chaleur. Et même s’il n’a pas réalisé une énorme prestation, avec un total de 650 pts qui est plutôt dans sa moyenne basse, il n’a pas commis trop d’erreurs, ce dont se félicitait son coach personnel qui est désormais entraîneur national, l’Italien Filippo Clini : «D’un point de vue coaching, j’ai compté seulement une flèche qui n’était pas bien tirée.

À cause du timing et du vent, il n’a pas pu bien la tirer. Sinon, on a pour habitude de noter ses flèches et il a tiré beaucoup de flèches qui étaient des 9,9, des 9,10 dont très près du centre. Et quand c’étaient des 8, c’étaient des 8 très proches du 9. Donc globalement, il s’en est plutôt bien sorti», indique le technicien.

D’autant plus qu’il n’était pas à la meilleure place, comme l’explique encore le coach transalpin : «Avec les autres entraîneurs, on était d’accord pour dire que ceux qui étaient sur la partie gauche du terrain étaient abrités par les arbres. Alors que ceux qui, comme Pit, étaient plus sur la droite, devaient composer avec des conditions plus compliquées. Notamment un vent qui pouvait tourner.»

Donc une compétition sans trop de grosses fautes qui lui permet de se classer 50e sur 64. Il affrontera donc au premier tour des éliminatoires le 15e, à savoir le Colombien Santiago Arcila, 34e mondial, qui a réalisé 673 en qualifications. Sur le papier, rien d’impossible pour celui qui est quant à lui 39e mondial.

Et qui s’est offert le scalp de noms bien plus prestigieux pour décrocher son billet pour Paris. Il aura largement le temps de se préparer puisque leur affrontement est programmé une semaine après les qualifications. En effet, il sera sur l’esplanade des Invalides, le 1er août, à 16 h 48.

«J’ai quand même plutôt bien géré»

PIT KLEIN tenait surtout à retenir le positif de son entrée en lice. 

Vous finissez ces qualifications avec 650 pts. Vous êtes content ?

Pit Klein : C’est un peu dans la norme de la saison. Un peu la moyenne basse, mais ce n’est pas grave. Les conditions pour moi n’étaient pas trop faciles, mais j’ai quand même bien géré. Même s’il y a eu quelques erreurs, je suis plutôt content de ce que j’ai fait.

Les conditions étaient vraiment particulières ?

Oui. Le vent pouvait venir un peu de face, un peu de gauche. Parfois ça réagissait, parfois pas. Ce n’était pas évident. Après ça n’a rien à voir avec ma cible, puisque celui qui était avec moi fait top 5.

Avez-vous réussi à aborder cette compétition comme n’importe quelle autre ?

C’est vrai que quand je regarde le truc, c’est impressionnant. Au petit-déjeuner, je me suis dit que je me donnais 12 flèches pour comprendre ce qu’il se passe.  Et finalement, au bout de trois, j’étais dans ma zone.

Vous héritez du 15e, un Colombien. Qu’est-ce que ça vous inspire ?

Qu’il y a une différence de 20 à 25 % de points au bout de 72 flèches. Lui était sur les premières cibles et on a vu à l’entraînement qu’elles étaient un peu moins exposées. Il avait peut-être des conditions un peu plus favorables. Mais en tout cas, je n’ai pas peur de lui. Je vais attaquer et on verra qui gagnera à la fin.

Auparavant, il y a la cérémonie d’ouverture. Pour laquelle vous n’aviez pas une appétence particulière ?

Je suis très content d’y aller. Mais jusqu’à présent je n’avais pas ça en tête. C’est vrai qu’avec le bus, on a vu qu’au fil des jours, les tribunes grandissaient. C’est incroyable, ça a l’air impressionnant. Mais au bout de cinq secondes, on ne pensait plus à ça. Le focus, jusqu’à maintenant, c’était de venir et de tirer le mieux possible. Maintenant, je suis très content de faire partie de l’équipe pour participer à cette cérémonie.

Vous avez découvert le village olympique. Qu’en pensez-vous ? 

Au début, j’étais un peu surpris. Mais quand on est arrivés, il n’y avait pas grand-monde. Maintenant, c’est plein. C’était bien pour moi d’arriver tôt, histoire de pouvoir m’acclimater un peu.

Avec quel état d’esprit avez-vous abordé ces qualifications ?

Juste avec l’envie de tirer mes flèches. Je savais quoi faire. Je suis content de ne pas avoir commis trop de bêtises, même s’il y en avait quelques-unes mal tirées. Mais je ne peux plus rien y changer. .

Donc vendredi, pause et ensuite retour à l’entraînement ?

Oui. Des entraînements très légers, autour des 100 flèches. En cas de besoin, un truc particulier à travailler, on adaptera.

Avant de tirer sur un autre terrain. Votre impression ?

Il est incroyable. Je crois qu’il y a 8 000 sièges. On n’a jamais ça. Ça n’arrive qu’une fois tous les quatre ans.

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