Depuis lundi matin, la régulation des vitesses est obligatoire sur l’A31, de Richemont à la frontière luxembourgeoise. On a testé, malgré nous, depuis Thionville. Pour l’amélioration du trafic, on repassera…
La Lorraine est complètement à l’ouest. Non pas que la boussole débloque, mais ce dispositif des vitesses régulées rendu obligatoire sur l’A31 appelle à un constat : ça ne tourne plus très rond dans les têtes pensantes de l’État français.
En ce lundi matin frisquet, une nuée de feux stop rougit le brouillard qui couvre le nord-mosellan. L’élan des frontaliers pressés de rejoindre le Grand-Duché est freiné dès l’agglomération thionvilloise dépassée. « Ralentissement à 8 km », prévient le panneau d’affichage central. Coincés à 90 km/h après la sortie Veymerange, on sent que la galère va monter dans les tours.
Le (mauvais) pressentiment se confirme à hauteur de Hettange-Grande. La préfecture de Lorraine a poussé le bouchon et la limite à 70 km/h jusqu’à la frontière luxembourgeoise ! Aux heures les plus denses, les deux voies d’ordinaire bien engorgées s’étranglent donc jusqu’à l’asphyxie. Entre les bans brumeux et les nuages de gaz d’échappement, on ne fait plus vraiment la différence.
Déjà quinze longues minutes que les pieds jouent des claquettes sur les pédales, sans pour autant pouvoir écraser un bon coup l’accélérateur. Un interminable quart d’heure de gloire à la pollution, surtout. Petit coup d’œil sur la jauge de ma Volkswagen : elle carbure à un bon 6,7 l/100 ! Pour l’Audi qui me précède et la Seat derrière, ça doit être plus ou moins le même tarif. Ah oui, c’est vrai que là-dessus aussi, on s’est fait rouler… Mais ça, c’est encore une autre histoire.
Revenons à nos moutons et au troupeau de frontaliers, relégués une fois de plus au rôle de dindons d’une grande farce. Il leur faudra attendre l’A3 et la croix de Bettembourg pour connaître la délivrance. Plus que méritée, après quelque 23 km péniblement avalés en trois quarts d’heure depuis Thionville.
Alexandra Parachini
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